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La fin des sacs plastique ?

Taiwan, Pakistan, Afrique du Sud et même Bengladesh : autant de pays qui ont déjà banni l’usage immodéré des sacs plastiques pour l’emballage. En Irlande, ceux-ci sont tellement taxés que leur usage a baissé de moitié. Qu’en est-il en France ?

sac-plastiqueLes chiffres parlent d’eux-mêmes : La France fabrique chaque année 17 milliards de sacs plastiques ! Il faut moins d’une seconde pour en fabriquer un, nous l’utilisons en moyenne pendant 20 minutes, et la nature mettra jusqu’à 400 ans à le digérer… Quand ce ne sont pas les mammifères marins, tortues, ou nos eaux intérieures qui s’en étouffent. La solution actuelle : L’épandage plus ou moins sauvage (les sacs ont alors le vent en poupe et nos arbres et clôtures se parent de curieuses inflorescences publicitaires) ou l’incinération, méthode obsolète avant même d’avoir été généralisée.

Des usines à chlore ?

Car le feu originel ne purifie pas tout. Dans le domaine des plastiques, c’est même pire : les fameux sacs dégagent du chlore libre (un gaz de combat pendant la «grande guerre») excellent pour les bronches des bambins et qui retombe sur nos têtes sous forme d’acide chlorhydrique à la moindre pluie. Et surtout les célèbres dioxines, composés hélas très stables, reconnus par l’OMS comme cancérigènes, et solubles dans nos graisses jusqu’à devenir dangereux par bio-accumulation. C’est tellement connu que si notre lait contient plus de 5 picogrammes (5 millionièmes de millionième de gramme) par gramme d’or blanc, celui-ci est interdit de vente et le manque à gagner est payé directement à l’éleveur par l’usine d’incinération proche !

Le Festival du Vent de Calvi a été le premier à lancer la campagne “Halte aux sacs plastiques” dès Une chaîne d’hypermarchés a aussi basé sa communication sur le thème des sacs réutilisables et remplacés gratuitement. Derrière l’opération marketing, il faut saluer cette initiative, pratique et de moindre mal. Mais que dire du packaging ? Avez-vous déjà calculé le nombre d’emballages qu’il vous faut éplucher avant d’atteindre le produit convoité ? Direction poubelle… et dioxines. Les écolos les plus «ultra» nous suggèrent même d’abandonner sur place les emballages, jusqu’à ce que les grandes surfaces proposent une alternative. Car elles existent ! septembre 1999.

Sac de patates !

On sait aujourd’hui fabriquer des matières thermoplastiques à base d’épluchures de pomme de terre, de blé ou de maïs (http://www.novamont.com, ou  http://www.yokozuna.com) utilisables avec les mêmes machines qui servent pour le polyéthylène mais qui se dégradent naturellement en 3 semaines. Mieux : traitées après recyclage dans des composteurs, elles produisent de l’énergie sans pollution. Et on garde le précieux pétrole pour la chimie fine…

Autres possibilités : le sac cabas en papier recyclé (nous reviendrons sur ce problème du papier) ou le sac plastique en polypropylène tissé, robuste mais consigné. On parle aussi de sacs en tissu… Les initiatives ne manquent pas et nous pourrons bientôt dire adieu à la mise à sac de notre belle France. Et pourquoi, toute honte bue, ne pas ressortir nos vieux caddies en tissu écossais ? Tout irait alors comme sur des roulettes !

STOP

Voici l’ouvrage de Laure de Bartillat et Simon Retallack (Seuil) qui allie le poids des maux et le choc des photos. Mise en page remarquable, idées fortes sans langue de bois, ce gros livre fait le point sur les menaces qui pèsent sur l’humanité. Si l’on n’échappe pas au catastrophisme ambiant, dont le fameux réchauffement de la planète qu’on rend, parfois à tort, responsable de tous les maux, on en apprend de belles aussi sur la «désinformation verte», ou comment les multinationales financent des ONG prestigieuses afin de reverdir leur image vert de gris…

Publié le Août 7, 2006

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