Ah ah ah ! Quel humour, non mais quel humour ! Sans parler de la plume et de la vigueur de la cuisse et du jarret… Il faut que je marche ! En effet, selon une utilisation prolongée d’avis médicaux, je ne dois ma survie qu’à mon exceptionnelle motivation et à la constance de mes épuisants efforts. Il faut donc que je marche. Soit. Tout le temps, partout, toujours plus, par tous les temps. Alors qu’à l’instar des savonnettes je vais toujours en diminuant. Je finirais mollusque en rampant…
Mais je suis aussi photographe ! Et ne peux m’empêcher d’immortaliser l’absurde, le comique involontaire du quotidien, les paysages de rêve où les taudis ordinaires, à la manière des « choses vues » d’un Hugo qui sillonnait Paris et le racontait avec son talent inimitable. Plus humblement (et facilement) je ne cesse de dégainer mon « smartphone » durant mes randonnées au long cours. Pour rire sous cape, ou pas, plus sûrement à destination de mes enfants au bout des SMS où du vaste public (vous êtes de milliards !) qui me suit sur les réseaux sociaux. Aaaah les réseaux… Car c’est là que le bât blesse !
C’est un fait que vous êtes nombreux (au delà de toute exagération marseillaise) à suivre mes quotidiennes calembredaines, désopilants jeux de mots et autres gags visuels et à me le témoigner. Ainsi, quand l’aube pointe dans les rues lugubres et que le brouillard humide s’effiloche en gris et bleu, je contribue à réchauffer les vieux ossements prolétaires qui craquent dans le noir, dans l’attente de retraites dont la ligne d’horizon ne cesse de s’éloigner ; arrachant ici et là quelques sourires crispés, des rires nerveux, des soupirs navrés à la lecture de mes facéties toujours recommencées…
De plus en plus inquiet sur les réseaux sociaux : je me sens suivi…
Ainsi, jours après jours et depuis des années, je ne cesse de publier (c’est grave docteur ?) toutes ces choses qui me font rire, ces visions que personne n’a pourtant plus le temps de remarquer et encore moins de s’en amuser. J’y vois un salutaire exercice intellectuel – vision en mode scanner – téléphone pointé agressivement sur le quotidien – cadrages – travail de l’image – copyrightage – légendage et publication sur les réseaux sociaux d’un même souple mouvement créatif et parfois même sans cesser de marcher ! Pour durer. Encore et toujours.
Toutefois, outre la censure devenue omniprésente et insupportable ces dernières années, il faut bien constater que ces réseaux sociaux sont de véritables trous noirs. Certes l’Internet à de la mémoire mais pas via les réseaux qui privilégient l’instantané (Instagram) et sont passés maîtres dans l’invisibilisation des contenus (shadow banning et autres méthodes éprouvées d’ingénierie sociale) sauf pour eux, en supprimant carrément ceux-ci selon leur bon vouloir ou en tout cas empêchant leur indexation sur les moteurs de recherches (en passe eux aussi d’être complètement « nettoyés » de la dissidence mais c’est un autre sujet…)
Sans parler de l’obsolescence prévisible de ces réseaux (qui se souvient aujourd’hui de MySpace ?) condamnés à disparaître dans l’écume du temps qui passe. Avec notre précieux contenu ajouté religieusement et quotidiennement comme des pièces jaunes dans un cochon qui fuit. Ting ! Quand on a pris conscience de cela, le constat est amer surtout quand on pense « mettre au coffre » du contenu de création et donc d’une certaine valeur, au moins symbolique. Tout ce qu’on publie sur Facebook est par définition perdu et de toute façon, d’une durée de vie qui se compte au mieux en minutes, en heures ? Rarement en jours…
Pas de ça Lisette ! Il fallait réagir. C’est ainsi que j’ai décidé de publier conjointement sur mon blog (dont je contrôle mieux la pérennité – jusqu’à ce que mort s’en suive) mes fadaises quotidiennes et autres pintes de bon sang. Groupées pour l’instant par mois, sans solution de continuité, avec un système de feignasse me permettant une certaine automatisation et le minimum de travail (qui m’épuise). C’est un essai. Vous me direz ce que vous en pensez. En route…
Dimanche 31 mars
Vendredi 29 mars
Il y a quelque chose qui cloche…
Jeudi 28 mars
La « discrimination capillaire » à l’Assemblée ! De mieux en mieux ; de quoi s’arracher les cheveux.
Mercredi 27 mars
Attention : vivre tue !
Mardi 26 mars
Dimanche 24 mars
Vallon de la Jarre, montagne de l’aigle…
Samedi 23 mars
Vendredi 22 mars
Le plat « signature » (giclure de crème de balsamique) : tomates (coeur de pigeon), céleri vert et burrata (coeur coulant).
Préservatifs : chaussures de pénis.
Jeudi 21 mars
Changement d’herbage réjouit les veaux.
Quand tu reçois ça par mail… Pas de nausées, d’embonpoint suspect, pourtant : serais-je dans le déni ? Car il y a des émoti(très)cons pour les hommes enceints ! Si.
Clé USA. Avant l’USB…
Café allongé…
Larnaca serait une ville d’escrocs…
Mercredi 20 mars
«Les antibiotiques, c’est pas automatique» gna gna… Les amphétamines c’est pas des vitamines !
Il y a de bonnes bêtes sous tout poil !
Mardi 19 mars
Le Poudré et sa cour en visite « surprise » à Marseille pour lutter contre la drogue. Pourquoi ça me fait rire ?
Pizza sur la plage de Vieille Chapelle : raté !
Il ne faut pas avoir la tête trop près du bonnet.
Lundi 18 mars
Un peu de bronzage à la plage Borely…
Dimanche 17 mars
Raid vers le sommet de Marseilleveyre en passant par le vallon de la Jarre, la fontaine de Voire, le col de la Selle, les crêtes et les sources… 11 km, 850m de dénivelé, 68 ans. Si c’est pas malheureux de faire encore ces conneries…
Vendredi 15 mars
C’était un soir à la mi mars, à Marseille… A Vieille Chapelle, Provence-Alpes-Côte D’Azur, France. Saturé d’oxygène, je rêvais comme toujours d’un dernier vers…
Boulevard du crépuscule.
Marcher, somnambule
Loin des soucis ridicules
Avatars minuscules…
Jeudi 14 mars
Mini plantes, maxi vue. Endémique. C’est comique.
Mercredi 13 mars
Hey ! Quinzaine de l’obésité et du diabète. 2 boîtes de Fentanyl offertes ! Il reste quelques AVC…
Vu à l’arrêt de bus : un jeune obèse assis, un masque sur le menton, en train de vider goulûment un sac de « chips » ultra transformés… Que faire ? Que dire ? Qu’en pensez-vous ?
Ville de 16 minutes ? Orwell. Panem et circenses…
Mardi 12 mars
Dimanche 10 mars
Partir sur un éclat de rire plutôt qu’un éclat d’obus…
L’air est tellement saturé de cannabis à Marseille que même les oiseaux sont verts… Tshit tshit. Société d’Horticulture et d’Arboriculture des Bouches du Rhône.
Piqure de rappel…
Samedi 9 mars
Révélation : Il y a une vie pendant la vie !
Vendredi 8 mars
Z’aviez qu’à être là. Bien fait !
Jeudi 7 mars
Quoi ?!? On peut être brutal et aimer néanmoins les « tartes des Demoiselles Tatin »…
Mercredi 6 mars
Mardi 5 mars
Ça se gâte… Mais c’était annoncé.
Samedi 2 mars
Jeudi 29 février
C’est tout, pour le moment. Rendez-vous donc pour le prochain mois de… Février ! Ben oui, tout est à l’envers. Et je rajoute au fur et à mesure les actus les plus récentes en tête de l’article. Faut suivre. Aussi…
Et c’est ainsi qu’on arrive à l’ahurissante distance parcourue à pied au cours du mois de mars de 213,5 km (le cachet de la Poste faisant foi…)
Inutile de dire que ma fierté est grande, au moins autant que l’ébahissement de mon kinésithérapeute qui titube dans les couloirs de la clinique en se tenant la tête et psalmodiant des « l’hallucine, j’hallucine… » à l’endroit de mon pneumologue stupéfait, venu aux nouvelles et qui pourtant ne manque pas d’air. Oui, je suis très suivi…
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