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Epave de Playa del Carmen

No limit !Depuis hier, le temps s’est dégradé : les effets du cyclone qui s’est effiloché sur Cuba ? Le ciel plombé laisse filtrer un soleil rougeoyant mais le vent est fort et la houle sèche. Dans un camaïeu de gris de verts et d’oranges, le bateau « No Limit », qui porte bien son nom, trace sa route sur la mer d’écume. Un petit parfum d’aventure pour cette sortie…
Nous basculons dans l’eau turquoise et piquons aussitôt vers le fond. Encore une fois, dans cette plongée dérivante, pas question de traînasser en surface sous peine de rater l’objectif : l’épave d’un langoustier.

Epave à Playa del CarmenA Mach 2, nous survolons une raie poudrée de sable tandis que le fond se rapproche. Alors, la vision s’inverse. Au loin, une masse bleu indigo se précise. Et c’est l’épave qui semble fendre les flots de sable, dans le ciel bleu immobile, et qui va nous éperonner… Manœuvre de retournement, rétropédalage : on est dessus et on embrasse la tôle couverte d’un patchwork d’éponges rouges et jaunes. Une écoutille providentielle se présente et nous entrons nous mettre à l’abri dans le ventre d’acier. Un essaim de poissons de verre remplace les vitres et des poissons hachette nagent à l’envers dans les cabines. Au pied d’une échelle inutile, je cadre au zénith le soleil qui s’est levé en notre absence. Un poisson trompette rouillé ajoute un barreau vertical dans ce monde à l’envers…

Epave à Playa del CarmenLes larges hublots donnant sur le bleu ressemblent à des écrans plasma ; et le film est en haute définition, qui mérite qu’on s’y arrête : un banc de carangues énormes, à la chorégraphie bien réglée, défile dans le cadre, insensibles au courant.

Nous sortons prendre le frais sur la château arrière et aussitôt le courant céruléen nous happe. Une seule solution pour rester en place, la technique hippocampe : une palme enroulée sur un barreau qui traîne et je peux cadrer en contre plongée le mat étincelant de lumière comme une fontaine de perles. Carangues - Playa del CarmenVoilà un moment que nous papillonnons à 28m, il serait peut-être temps de remonter ?

Il y a une jouissance particulière dans le lâché prise : voir l’épave se diluer lentement dans le bleu tandis qu’on remonte en oblique, dans le champagne et les méduses de cristal…

Si vous aussi vous voulez faire ce voyage, consultez Blue Lagoon et Phocea Riviera Maya.

Publié le Sep 12, 2008

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