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L’arbre qui cache la nature

La forêt est perçue comme un état idéal de nature, mais en grand danger. Tout faux ! La forêt française est florissante, tant en superficie qu’en variété d’essences, et ce malgré les incendies d’été… Quant à la nature… Si on parlait plutôt de plantation ?

bisons de MargerideEn France, on aime bien la forêt ! Un nouveau magazine vient de sortir en kiosque et la série « Les hommes et la forêt » est diffusée actuellement sur Odyssée et France 3 Aquitaine… On y parle passion, d’hommes de la forêt taillés dans les bois les plus variés. Nos forêts restent nombreuses et chacun vient y trouver un coin de nature, du moins telle qu’il se la représente. Car que seraient nos forêts sans les allées, coupes, balisages et autres reboisements ? On est bien loin de la nature vierge…

Du pin sur la France

Une majorité d’entre nous pense que la forêt est menacée. Or, celle-ci n’a jamais été aussi étendue, continue de s’accroître et de s’enrichir et reste sous-exploitée. Cet intérêt du public se traduit par des critiques quelquefois peu fondées : elles concernent la « surexploitation », les coupes rases, les boisements résineux, l’utilisation de produits phytosanitaires… Mais c’est qu’il n’est pas si simple de cultiver une forêt ! Il n’est qu’à visiter le site de l’ONF (http://www.onf.fr/) pour se faire une idée de la complexité de ce métier. De cette agriculture au long cours… Mais dans ce domaine, on parle plus facilement d’entretien que de culture. Question d’échelle de temps… Mais, pitié pour elle, qu’on n’invoque pas la nature ! Ce sont les besoins des industries de transformation qui conditionnent l’exploitation de la forêt. Ces plantations où nous sommess à divaguer aujourd’hui sont à regarder comme des champs de graminées géantes qui poussent avec lenteur… Une machine nationale et renouvelable à faire du bois. Avec une vision d’au moins trois générations… C’est pourquoi on a tant planté de pins maritimes en Aquitaine, exploitables à partir de 15 ans, mettant ainsi en danger la biodiversité : le profit rapide par la multiplication des pins ! autorisé

L’Ecole du primaire

Le bon sens porte à croire qu’il faudrait laisser pousser les arbres sans intervenir . Une idée fausse pour nos forêts domestiquées, mais il faut mettre fin à une idée reçue tenace comme quoi la forêt « sauvage » ne pourrait vivre sans le forestier. Quelle blague ! Les arbres durent plus longtemps que les hommes…

Je connais une forêt polonaise, blottie sur la Russie : Bialowiezca, la dernière forêt primaire d’Europe. Protégée, visitée au compte goutte avec interdiction de déplacer quoi que ce soit : depuis plus de cent ans, cette forêt enchantée est gérée par la nature. Géants ligneux, bois mort, mousses, faune ailée ou bramante : tout y célèbre le culte de la vie sur dix générations, les restes des grands arbres nourrissant la terre bourgeonnante. Un voyage au paradis, juste à l’est d’Eden… La forêt comme on en rêve.  Mais personne ne cherche à exploiter son bois, sauf les champignons et les insectes xylophages. A toujours chercher à reproduire une nature « correcte » on oublie parfois le plaisir de jouir de la vraie…

Cheval d’orgueil

Nos chevaux de traits, qui avaient quittés nos champs directement pour l’abattoir, trouvent un nouveau débouché dans la voirie municipale ! A Trouville, un superbe percheron assure le ramassage du verre depuis deux ans (vingt tonnes l’an passé). Et « Festival de Mai » coûte dix fois moins qu’une automobile, même en incluant écuries, foin, personnel, soins… Quel symbole ! La population, sensibilisée ainsi au tri sélectif, est ravie. Une initiative reprise par les villes de Cabourg, Blois, Vincennes, ou Saint Pierre sur Dives… Bientôt près de chez vous ?

Publié le Août 7, 2006

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