Je suis en train de répondre à une interview et à cette question qu’on me pose très souvent : quel est votre site de plongée préféré ? A l’échelle du monde, des « voyageurs du monde », il serait presque impossible de choisir : Seychelles ? Belize ? Maldives ? Bali ? Polynésie… ? Les voyagistes spécialisés proposent en effet quantités de destinations de rêve, de séjours plongée tous plus intéressants les uns que les autres, en particulier chez les Tours Operators « haut de gamme ».
Mais heureusement, cette fois ci, la question porte seulement sur la Mer Rouge. Mais le choix est tout de même cornélien : j’y ai beaucoup plongé et y retourne régulièrement. Et vous aussi, sans doute.
Évidemment, je pourrais vous dire, le canyon de Ras Abû Ghaloum dans le Sinaï, dont l’orifice béant commence à -40 m et se prolonge Dieu sait où… Une certaine épave sur les Brothers Island, avec un chargement de roues de locomotives (!) couvertes de coraux mous roses, dans une farandole de poissons… Shark Reef à Sharm El Cheikh, avec ses bancs de poissons compacts et l’épave du Yolanda pour terminer… Mais je n’ai droit qu’à une seule réponse.
Dans le bleu de la Mer Rouge
Allez, je me lance, et répondrais : le Grand Sud. Et en particulier une matinée de plongée à plus d’une heure de zodiac de Wadi Lahami, au cœur du récif corallien des Fury Shoals. Au cours de la même matinée, j’ai pu ainsi me retrouver seul au milieu d’un banc de dauphins longirostris joueurs, me perdre dans le labyrinthe de corail des Shoals, et terminer sur une épave de cargo japonais. Une ambiance tellement zen, bleue, que j’ai décidé d’illustrer ce billet de la même couleur… Avec un peu de noir quand même : on est spéléo ou on ne l’est pas !
Évidemment, ce choix est totalement subjectif. La notion de « plus belle plongée » dépend de tellement de facteurs… La forme, la météo, l’encadrement, l’accompagnement, la chance…
Et vous ? Si vous vous prêtiez au jeu ? Dites nous ici quel est votre site de plongée préféré en Mer Rouge ?
Super ! J’y ai réservé une croisière en septembre.
L’aval d’un « professionnel de la profession » me rassure dans mon choix et me fait attendre ce moment avec encore plus d’impatience.
Pour le sondage : j’ai beaucoup aimé les jardins de coraux de Safaga 🙂
C’est une valeur sûre… Mais, je croyais que les chats n’aimaient pas l’eau ?
Je n’aime pas l’eau, j’aime contempler les fabuleux poissons de corail … et les chats et les poissons, c’est une longue histoire !
Une histoire de poissons-chat, en somme ?
bonjour francis !
Oui bien sur !! le » Nubia » à Brother !
on passe devant les roues de Loco , une trappe beante et le grand frisson !!! descente à fond de cale !!!!
sortie plus bas qu’il ne faudrait en remontée tranquille accompagnié de deux gros longimanus !!! quel souvenir 🙂
Bienvenue Jean Phi !
Ah, je n’ai pas eu les longimanus mais des pointes noires en pagaille, des pterois, coraux mous et tout le décor standard, vierge… Suis pas sorti par en bas. Il y a combien ? Allez, il y a prescription… 🙂
Moi ça remonte à très loin : je plongeais avec Rudi Kneipp. Hurghada était un village arabe, on habitait dans les baraques locales. Personne en mer…
Bonjour , moi aussi mon site préféré est les Brothers Island a la pointe ~ sud rencontre d’une manta a gauche et d’un renard a gauche c’est une superbe rencontre mais j’en ai fait d’autres là bas touts aussi sympatiques ..
JeanPhi/JiPi même combat ! 🙂
Requin renard ? Avec la queue immense… Je n’en ai jamais vu. J’ai failli tourner un film sur un spot aux Philippines où ils sont nombreux. Les Brothers, oui, toujours… Mais dans un autre genre les Fury Shoals m’ont fait forte impression. Et les requins tigres d’Elephinstone. Quant ils sont là. Sans parler des Longimanus…
Pour faire classique, Shark reef et Yolanda sont quand même hallucinants ! En tant que plongeur naturaliste et photographe, quelle frustration de sortir de l’eau au bout de 80min !!! J’aimerais y rester des heures entières… J’ai beaucoup aimé un autre spot appelé Fasma (« le passage » en égyptien) !
Tiens en parlant des Philippines, j’avoue avoir été bien plus bluffé devant les récifs de Cabilao qu’en Mer Rouge… ça m’étonne encore !
Les renards sont à Malapascua maintenant, c’est là-bas que tu devais aller ? Pas eu le temps de le faire… mais c’est pas dit que je n’y retourne pas !
Malapascua, exactement. Les Philippines, dans les endroits non dynamités, c’est top en effet. Et Shark Reef, selon les époques, on y rencontre une faune invraisemblable : un jour, en écartant un banc de carangues compact, je suis « tombé » sur une italienne qui plongeait en scaphandre, intégralement nue ! Et ce n’était pas la narcose…
Oui Le Red Sea Fox j’ai fais deux ans moniteur en Egypte et j’en ai vu a plusieurs endroits ( y compris a police Station a Hurghada ) mais les plus souvent aux Brothers , coté tigres juste une fois en 2009 a Elphistone un jeune de deux metres et un grosse femelle de plus de quatre metres , j’ai été très surpris et encore plus impressionné et ma bouteille a eu une fin de vie précosse 😉
Angélique Berkane qui a longtemps plongé là bas me racontait comment elle s’était fait « sortir » d’Elephinstone par un requin tigre géant qui est monté de -70m direct sur elle et s’est arrêté à moins d’un mètre… J’aime le côté « sauvage » là bas.
Après plusieurs plongées faites à différentes saison sur Shark/Yolanda j’ai eu la chance d’y être à un moment ou il y avait d’énome banc de chirugien, barracuda et cie cette plongée a été la plus belle que j’ai faite, et l’expression de notre guide (le patron du Nautille) m’a fait comprendre que nous étions privilégiés ce jour la.
Oui, il y a des moments de grâce, comme çà…
A Rangiroa, dans un banc de requins pointe noire suivis chacun par un essaim de carangues…
A Guradu aux Maldives, en fin de plongée, très tard. Le soleil en quelques reflets dorés quarante mètres plus haut. Et, posés sur le tombant en pente, 4 mérous marbrés énormes, côte à côte, gueules grande ouvertes.
Les baleines de Rurutu en train de sauter et de retomber… Presque sur nous !
Bon, je ferais mieux d’écrire un livre ! 🙂
Pour Shark Reef c’est en moment la bonne période les bancs sont en pleine reproduction et ils s’occupent peu des plongeurs et derrière un banc de barracudas il peut y avoir du requin caché !
Alors on y va ! 🙂
Bon, demain, je me contenterais de la grotte de Callelongue…
Le requin caché derrière le banc : on dirait une nouvelle de Boileau Narcejac !
Oui mais la bonne nouvelle c’est que j’ai le film 🙂
Haaaaa la Mer Rouge….
Je n’y jamais été autrement qu’en croisiére…. la nord (en février…. un froid de canard) pour ses épaves peu profondes, le thistlegorm en point d’orgue…. les Sud à la limite du Soudan, avec des heures de transit depuis Hurghada pour embarquer à Ras Galeb et rejoindre Saint John’s reef encore peu fréquenté à l’époque pas si lointaine.
L’inconvénient majeur devient donc les fréquentations parfois affolantes des spots les plus renommés, Elfinstone devient encombré comme le RER à l’heure de l’embauche parisienne… le thistlegorm baigne souvent dans une eau aux accents de champagne tant les bulles sont nombreuses.
La seule fois où vraiment j’ai eu l’impression d’être seul au monde était lors de la croisiére dite « Triangle D’or »… pas pour les Brothers (4 ou 5 bateaux sur site), pas pour le final à Elfinstone (un véritable enfer pour trouver un peu de place au milieu des 10 ou 15 bateaux au mouillage) mais pour Dedalus Reef….. pendant 3 jours….. notre seul bateau.
Un banc de requins marteaux résident dans 15 à 20 m d’eau… le repas nocturne pris « à terre » sur le phare avec les gardiens du lieu…. au milieu de nulle part… aucune côte visible ou presque…. sans doute mon meilleur souvenir de Mer Rouge, sauvage, inviolée.
Merci de ce témoignage Deep Diver !
Elephinstone, en effet, il faut se lever tôt ! Je ne connais pas Dedalus Reef. Ça donne envie. Cela dit, aux Fury Shoals, nous étions seuls aussi.
Coucou Deadalus peut etre fabuleux effectivement il y a du renard du longi du soyeux du gris de l’espadon mais surtout le banc de marteaux ils peuvent etre une trentaine .ce n’est pas Coco mais c’est quand meme une sacrée rencontre 😉
Oui, il faut vraiment que j’aille y faire un tour…
Très bonne idée et avec un peu de chance il y a vraiment des rencontres a faire ………..;-)
Là ou peu de plongeurs ont du aller, sur les bancs de Trafalgar au sud de Cadix, en 1962.
Seulement accessible 15 jours à trois semaines par an dans les marèes de mortes eaux fin juin
Il y a moins de ce courant qui sort ou entre à Gibraltar
C’est un banc de 20 Kms qui démarre à terre et va droit vers le large
Et là des nuages de pargos, de mérous, de boriquettes…dans un dédale de rochers au plus bas vers 30 M au plus haut 15 M.
Pas d’épaves elles doivent être plus loin au large
A fortiori en 62 ! 🙂