C’est LE cadeau de Noël pour tous les fractalistes : la version 1.9 de Mandelbulb3D est sortie ! Il faut dire que depuis qu’Andreas Maschke (déjà auteur de JWildfire) en a repris le développement, les choses avancent à pas de géant.

Beaucoup d’améliorations d’ergonomie dans cette nouvelle version, de clarification des menus, une interface « sérieuse », sombre par défaut : Mandelbulb3D devient (presque) agréable à utiliser !

Et, comme un bonheur n’arrive jamais seul (comme on dit, dans les mauvais articles), un petit futé à mis en ligne aussitôt une version « standalone » et parfaitement fonctionnelle sur Mac OS X ! Grâce à X11 et WineSkin (qui encapsule une version minimale de Windows) et en fait une application autonome sur Mac. La merveille : Télécharger ici

Parmi les nouveautés, notons la possibilité de redimensionner la taille du navigateur (en %), réglage qui reste enregistré dans le fichier « ini ». Vous retrouverez donc vos réglages à chaque ouverture du logiciel. Évident ? Ben oui, mais jusque là, non… 🙂

Chères mutations…

Mais la principale innovation réside dans l’apparition d’une fonction mutation comme c’est déjà le cas dans JWildfire. En clair, il est possible d’obtenir des variations infinies d’une fractale donnée en double cliquant dessus, sur la base de quelques réglages. Quand un clone vous plait, il est possible de le récupérer dans l’espace de travail (veiller à activer le clic droit de la souris).

Un nouveau bouton « Mutagen » donne accès à cette interface :

4 types de mutations sont possibles :

• ajouter, ôter, échanger des formules
• modifier les paramètres des formules
• modifier les réglages du mode Julia
• modifier le nombre d’itérations

On les fait intervenir ou pas en jouant sur les curseurs de droite. Notons qu’il est possible d’agrandir en plein écran pour avoir une meilleure lecture des clones. A tous moments, on peut revenir en arrière et même naviguer dans les mutations précédentes pour ne rien perdre de vos explorations…

Alors évidemment, il est tentant de croire que le soft est désormais capable de travailler seul et de produire des œuvres d’art. Y’en a qu’on essayé… Mais vous pourrez toujours cliquer compulsivement et faire tourner les moulins à prières des curseurs : le hasard restera hasardeux. Et ce n’est jamais l’outil qui fait l’artisan. Mais comme outil d’exploration et de « ciselage final », ce Mutagen permet de gagner beaucoup de temps. Et c’est là l’idée de génie : rendre à l’ordinateur sa pleine capacité d’automatisation pour pouvoir explorer beaucoup plus de variations. Ce qui peut aussi orienter vers de nouvelles combinaisons passionnantes à développer.

Par exemple, ci-dessous, je suis parti d’une simple sphereIFS répliquée par une fonction Apollo3D que j’ai introduite dans le Mutagen. Après quelques générations, je suis tombé sur ce jeu d’échec alien, inondé de flaques de mercure, puis, au gré des mutations dont on affine les réglages au fur et à mesure, sur cette multiplication des cadeaux dans l’argent liquide. A ce stade, j’ai corrigé le point de vue, l’angle de la caméra, des éclairages et ambiances, modifié quelques paramètres des « solides », rajouté enfin de la réflexion pour obtenir cette image 2. Que j’ai ensuite réintroduite dans le Mutagen et qui m’a proposé ce phare perdu en pleine océan déchainé…

Animez vos reliefs !

Les heightmaps sont implémentées depuis longtemps et permettent des effets de relief saisissants à partir d’images en niveaux de gris. Mais il est désormais possible de les animer ! Le menu se trouve dans Préférences/Map Sequences.

Il faut alors choisir une image en niveau de gris (map), assigner un canal, régler la durée de l’animation. Celle-ci est désormais visible pour contrôle au bas de la fenêtre de rendu (bouton « frames »)

On sent bien qu’Andreas veut faire de ce soft un « monstre » d’animation. Et pourquoi pas avec des fonctions aussi géniales que le « dancing flames » de JWildfire ? On parie ? On suit l’affaire ! En attendant, je vous souhaite d’excellentes fêtes.