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Les amazones du Tek

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Plongeurs InternationalLe n° 132 de Plongeurs International est en kiosque ! Avec une splendide photo de la maltaise Audrey Cudel en couverture…

Nous vous proposons cette fois ci, entre autres rubriques, une grande enquête sur la plongée Tek au féminin.

« Elles plongent aux recycleurs, aux mélanges, profond, sous terre, en épaves… Et n’ont rien à envier à leurs collègues masculins. Au contraire ! Oui, la femme est un tekkie comme les autres… »

De tous temps, des femmes ont pavé de leurs exploits l’histoire de la plongée d’exploration. Et c’est un fait qu’aujourd’hui les plongeuses sont de plus en plus attirées par le Tek.

Nous avons voulu savoir pourquoi et nous les avons interrogées, en France, en Suisse, en Belgique et jusqu’au Québec, à Monaco, à Malte, à Grenade…

Un panel de plongeuses très confirmées pour la plupart qui témoignent de cet engouement :[columnhelper col-md-4]

France

Carole Pither
Joelle Roung
Brigitte Leccia
Carine Robert
Daphnée Villé Calmus
Christelle Gressier

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Suisse – Belgique

Cécile Francey
Stephanie Nassenstein
Laure Van Den Daelen

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Oversea…

Anne Rodelato (Monaco)
Nathalie Lasselin (Québec)
Audrey Cudel (Malte)
Eveline Verdier (Grenade)

 

 

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Exquises Tekkies

Étendre le champ d’action de leur passion, suivre leur compagnon (ou l’inverse), repousser leurs limites, goût de l’exploit : les motivations de nos plongeuses sont aussi variées que leurs personnalités.

Audrey CudelPour Joelle Roung, c´est tout simplement « le fait de pouvoir plonger profond sans narcose et en plus grande sécurité ».

Daphné Villé était « à la recherche de sensations différentes de la plongée classique, comme une évolution ».

Pour Carine Robert aussi, c’était « la curiosité et l’envie d’évoluer. Le matériel et la formation technique sont devenus accessibles au grand public. La progression est donc plus aisée et il y a plus de femmes plongeuses ».

Pour Anne Rodelato, c’est la suite logique de ses formations de plongée : « Quand on réfléchit un tant soit peu à ce qu’on risque en plongeant à 60 m à l’air (narcose, densité des gaz etc…), on réalise alors qu’il faut plonger au Nitrox fond jusqu’à la zone des 40 m ; que si on veut aller un peu plus bas il faut évidemment prendre son bloc « déco » sans hésiter ; et si on veut aller au-delà des 50 m il faut passer à un mélange moins narcotique et donc passer au Trimix. Le top étant de plonger avec une PPO2 constante et là c’est le recycleur… Voilà comment on se retrouve surnommée « Tek-girl » sans même avoir eu le temps de s’en rendre compte ! ».

Laure Van den Daelen renchérit : « Je crois que comme pour les hommes, il s’agit d’une recherche de sensation. A l’époque, la plongée c’était l’aventure ! Maintenant, avec les progrès techniques, tout le monde peut plonger. Il n’y a plus vraiment de sentiment de découverte. Nous recherchons donc dans la plongée tek l’adrénaline de l’extrême, là ou tout le monde ne va pas ».

Eveline Verdier trouve d’ailleurs cet engouement tout à fait normal. « On parle de plus en plus de la plongée tek et les femmes s’y intéressent aussi. Et maintenant elles ont l’exemple d’autres femmes qui pratiquent alors elles osent à leur tour.

Carole Pither ne se départit pas de son féminisme : « les femmes ont autant de raisons que les hommes à vouloir aller plus loin. Il existe des femmes chauffeur routier, soldat, astronaute… Pourquoi pas plongeuse tek ? ».

De même, Christelle Gressier Griselain pense que les femmes ont envie de réalisation. « De vivre des découvertes, de conquérir de nouveaux espaces. Elles ont envie de vivre des émotions, besoin d’émancipation. Pourquoi la performance, l’engagement, l’épreuve ne seraient-t-elles que l’apanage des garçons ? Globalement, je pense qu’elles ont aussi envie de se prouver des choses».

Cécile Francey déclare que « les femmes sont plus posées peut être, recherchant moins à impressionner autrui. Les mecs vont se coller des défis et se défier… Ils le font moins quand il y a une femme dans l’affaire ! »

Stéphanie Nassenstein considère qu’il n’y a pas plus d’engouement qu’avant « mais que la plongée technique se fait le bonheur de plus de publicité. Il y a à peine quelques années, je n’en connaissais même pas l’existence, pensant que ces plongées étaient réservées uniquement aux professionnels ».

LasselinNathalie Lasselin avance l’argument « matériel » : « Les femmes ont compris que la plongée Tek n’est pas juste une question de physique, mais bien plus de planification. Peut être la popularisation des configurations sidemount et des recycleurs font moins peur aux femmes que d’avoir à porter un bi bouteille ?».

Audrey Cudel distingue quatre facteurs qui ont favorisé dernièrement l’accès des femmes à ce type de plongée : « le développement d’équipements de plongée tek mieux adaptés, l’influence des médias et réseaux sociaux divulguant une information qui était auparavant dédiée à un cercle limité d’initiés, la multiplication d’agences et d’instructeurs qualifiés offrant la possibilité à tout un chacun de découvrir ce sport et de le pratiquer dans un nombre croissant de destinations et enfin le pouvoir économique des femmes ces 20 à 30 dernière années leur permettant d’investir indépendamment d’une famille dans ce type d’activité car c’est un investissement.

Brigitte Leccia pense aussi que « la plongée, qu’elle soit de loisir ou technique, est unisexe. Toutefois, l’accession à l’autonomie financière a permis à beaucoup de femmes de franchir le pas, maîtrisant elles mêmes leur budget ».

Le trésor de Chichen Itza

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Dans le même numéro, dans la rubrique « Vécu », je vous raconte également sur 6 pages l’incroyable histoire du trésor retrouvé au fond du cénote sacré de Chichen Itza. En voici quelques extraits :

Chichen Itza…« Portant une guirlande de roses blanches, la vierge était conduite vers le puits, au son strident des flutes de roseau et des battements graves du tambour de la mort. Au bord du cénote, la musique augmentait d’intensité à mesure que les prêtres criaient et chantaient, en transe, lançant dans le puits des pots d’encens fumants, des bijoux d’or et d’autres ornements. La vierge, sans doute droguée, portait autour du cou une cloche de cuivre. A la fin de la cérémonie, le prêtre faisait sonner la cloche avant de précipiter la vierge dans le puits… Son mariage avec le Dieu de l’eau, Chac sauvait son peuple du désastre »…

Ainsi s’exprime Diego de Landa dans sa « Relation des choses du Yucatan en 1566 ». De Landa était un moine franciscain qui suivait l’avance des conquistadores qui envahissaient le Mexique. Au passage, il devint le second pape du Yucatan et fit bruler quantité de Codex Mayas, des ouvrages inestimables, dans l’espoir de convertir les indigènes à la foi catholique.

jadeC’est en 1878 qu’un jeune archéologue du Massachusetts, Edward Albert Thomson, découvre ce récit. Il est captivé. Il décide de monter une expédition au Yucatan et de trouver ce puits ! Si des sacrifices avaient bien eu lieu à cet endroit, il devait être possible de plonger, de fouiller et de découvrir sous l’eau des restes humains, ce qui prouverait définitivement cette version des faits. Sans parler de l’or et des bijoux qui devaient se trouver encore au fond du puits…

Au cours de ces recherches menées dans le plus grand secret, au prix de semaines de plongées quotidiennes, on découvre quantités d’ossements de jeunes filles, âgées de 13 à 20 ans. Et le trésor !

A la fin de sa vie, Thomson avouera avoir sorti du cénote une demi tonne d’objets de valeur. Des centaines de masses d’encens d’une taille allant de la balle de baseball au ballon de basket. 21 statues en or massif de reptiles et d’animaux. 10 statues d’hommes et de singes en or, vingt anneaux d’or, cent cloches d’or et des centaines de bijoux… De l’or, du cuivre, du jade, de l’ébène, du copal, des couteaux d’obsidienne : un trésor évalué, selon les sources, de un demi million à 2 millions de dollars…

Thomson…En septembre 1967, une nouvelle expédition dirigée par Norman Scott quitte la Floride et une longue caravane de 21 camions se dirige vers Chichen Itza qu’elle atteindra en 13 jours ! La jungle est prestement déboisée, un camp établi, devant le cénote et les différents équipements déballés. Un ponton flottant est construit et un treuil sur un des côtés du cénote…

…Deux bouteilles de chlore de deux tonnes sont descendues sur le ponton. Deux plongeurs, doucement, actionnent la pompe à main, et le gaz mortel, jaune fluo, passe dans l’eau. Mais quelques minutes plus tard, problème : le chlore gazeux se refroidit trop vite à sa sortie de la bouteille et commence à attaquer le plastique du tuyau…

Soudain, le gaz s’échappe, incontrôlable et envahit la surface du lac de ses volutes corrosives. Le bocal d’ammoniac débouché sur le raft pour détecter tout dégagement suspect de chlore est devenu un générateur de brouillard. La visibilité s’annule rapidement au travers des flocons de neige, à l’intérieur même du cénote. Sur les berges, les ouvriers toussent à cause de la fumée acide. Ils vont y rester, si personne ne fait rien ! C’est alors que…

La suite, dans le magazine n° 133 😉

Plongeurs-International-133

Publié le Mar 5, 2015

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