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Plongeurs International n° 134

Actuellement en kiosque, le nouveau numéro de Plongeurs International, qui est plein comme un œuf ! En voici le sommaire…

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J’ai commis pour ma part la rubrique « Vécu » consacrée cette fois-ci à Daniel Méouchy, créateur d’Objectif Atlantide, du Rando subaquatique tour et de Fun Explorers, entre autres. En voici un court extrait…

l’Homme de l’Atlantide

IMG_2596C’était à La Dominique, en 2001… Toutes nos chasses aux trésors se terminaient traditionnellement par une fiesta à tout casser. Cette fois-ci, nous étions entassés sur une barcasse de pêcheur en train de remonter gaiement une rivière. Au bout de laquelle se trouvait parait-il un débit de boisson pittoresque. Les palmes et les branches à éviter… Les méandres. L’aventure, encore ? Je transpirais dans la chaleur soudaine du crépuscule : j’étais Brando dans Apocalypse Now… Commandant un escadron de clowns déjà bien chauds. Comme je vois des mains tremper dans l’eau, par delà la coque, je crois bon d’avertir :

– Attention aux crocos !

– Il n’y a pas de crocos à La Dominique ! répond sentencieusement Jacques Maurice, notre médecin, en retirant prestement sa main. Le poil gris, hirsute : on a toujours l’impression que ce type n’est jamais sec !

– C’est caïman la même chose, je réponds. C’est vous dire si on était déjà « détendus »…

La remontée de la rivière n’en finit pas. Il faut se pencher périodiquement pour ne pas être fauchés par les branches basses. Des bouteilles de secours circulent… La nuit est tombée avec son cortège d’odeurs fleuries. Et voilà que les arbres s’éclairent à notre passage. Des lucioles ? Ou notre imagination débordante vu que nous sommes déjà passablement allumés…
En fait, on est arrivé. C’est le bar qui est là amarré dans un coude de la rivière. Un lupanar sur pilotis, allumé de l’intérieur, flottant sur son reflet au milieu de la jungle à l’envers…
Débarquement dans la nuit qui commence à striduler d’insectes. Tabourets et tables en bois. Pas de clim, pas de moustiquaire. Question consommations, il y avait le choix, c’était rhum ou rhum. Nous avons donc commandé des rhums « arrangés », comme c’est l’habitude là bas. Des décoctions de plantes de la forêt. Que du naturel ! La boisson en question s’appelait « la dynamite »…
Elle commençait à tourner dans les verres. Et dans les têtes. Notre médecin devenait lentement hilare. Uns à uns les participants à cette orgie sylvestre prenaient un air béat ; « open water ». Tous les sphincters se relâchaient…

Au troisième verre, la plupart d’entre nous ont perdu l’esprit, ayant abandonné une grande partie de leurs facultés mentales et motrices. Par chance, je ne bois pas et peux donc me rendre compte de la progression fulgurante du mal parmi nos invités et non des moindres…
Tout le monde danse ou titube, chante ou s’égosille. Les rires rebondissent sous la canopée, dans cette oasis de lumière sur une rivière noire au milieu de nulle part.
Alors, je commence à m’inquiéter un peu. Ou sommes nous exactement ? La nuit est tombée et les trois quart de nos effectifs sont proches du coma. Des filles se plaignent qu’on leur  volé « l’envers « de leur tee shirt, d’autres dansent avec des tabourets. Il faut rentrer.

Raidis par la décoction « bio » certains ne peuvent même plus se baisser à bord du bateau. Et prennent de plein fouet les feuillages tendus comme des arcs. Ils arriveront en sang. Nous devons faire face à plusieurs syncopes tandis que le bateau trace sa route dans l’encre. Les gifles pleuvent : moustiques et pertes de connaissance.
Tout le monde est dans un état de transe avancé. Avec les rares valides, nous décidons d’ allonger les corps dans la cour de l’hôtel. Où l’un des photographes sous-marin est enroulé autour d’un poteau et refuse qu’on le détache de « sa promise » !
Nous parons au plus pressé avec Falco, Jacques Pradel…Tous ces corps gisants sur le sable… Du côté du poteau, le plongeur dont on apprend qu’il est également chirurgien dentiste, est maintenant tendrement enlacé mais glisse inexorablement vers le sol tandis que ses jambes s’écartent. Il veut se marier !

Notre Docteur passe de l’un à l’autre, éclaire une pupille, palpe les cœurs. Sans se rendre compte qu’il vient de piétiner un patient qui rend maintenant le son d’un vieux soufflet de forge. C’est sûr que son état s’est considérablement aggravé depuis le passage du médecin…

C’est alors que…

(la suite, dans le magazine 🙂 )

Publié le Juil 10, 2015

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1 Commentaire

  1. Le Vieux scaf

    J’attends la suite qui ne doit pas être triste
    Tu prends la suite de Patrick qui est en train de mourir au fond des Cévennes. C’est très bien il faut que ce soit toi qui continue.

    Réponse

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