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Beuchat fête ses 80 ans !

BeuchatSuite à un partenariat avec la société Beuchat, dans le cadre d’un projet dont je vous dirais plus bientôt, j’ai eu le privilège d’accéder à quelques images d’archives qui font partie de l’histoire de la plongée et que je voulais partager avec vous.

Georges Beuchat, descendant d’une famille horlogère helvétique, a été un des pionniers ayant participé à la création des activités subaquatiques, entre autres cofondateur de la FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins) en 1948.

C’est un jeune homme de 24 ans passionné par le monde sous-marin, qui pratique la pêche sous-marine et ne cesse d’imaginer et de créer des produits. Ces derniers vont permettre le développement des activités sous-marines modernes. Car Georges Beuchat est aussi et surtout un infatigable inventeur, qui va faire de Beuchat une marque pionnière des activités subaquatiques. Au cours de son histoire et tout en restant implantée à Marseille, la société qu’il a fondé en 1934 a porté différents noms : Pêche Sport, Beuchat, Beuchat Sub et Beuchat International.

Visionnaire, il a reconnu dès le départ que sa société devait considérer le monde entier comme marché et non se limiter à la France. Il insista pour que le nom Beuchat, ainsi que son emblématique logo : l’espadon, créé dans les années 70, apparaissent clairement sur tous les produits de la société.

BEUCHAT 80 ANS

Créateur prolixe, il invente en 1947 la première arbalète de pêche sous-marine, la Tarzan. C’est la naissance de l’arbalète telle que nous la connaissons encore aujourd’hui avec un système de propulsion à sandows et une crosse. Beuchat la réinventera en 2010 avec le Revo Concept exclusif de l’arbalète Marlin Revolution. Un système breveté de propulsion de la flèche sur toute la longueur du fut avec reprise des sandows par-dessous le tube pour une précision, une puissance et une vitesse de flèche hors normes.

Albert_FALCOA l’époque, on était donc déjà bien armés mais frigorifiés ! Pratiquant lui même activement la chasse sous-marine, comme tous les plongeurs de ce temps, Georges cherche à se protéger du froid par un vêtement en toile caoutchouc.

En 1952, il teste en compagnie de son ami Albert Falco le premier prototype de vêtement sous-marin. La combinaison de plongée isothermique sera finalisée un an plus tard.

Les premières productions de ce vêtement seront notamment utilisées par le Commandant Cousteau dans l’expérience de vie sous la mer Précontinent 1 qu’il a menée au large de Marseille puis dans son célèbre film, Le Monde du Silence (1955).

Quelques années plus tard, en 1958, Beuchat lance le Masque Compensator, premier masque à vitre inclinée et à embossage nasal pour la compensation, puis la première palme à tuyères, la JetFin. Deux produits qui connaîtront une large réussite commerciale et qui, fort de ce succès auprès des pratiquants, restent aujourd’hui au catalogue commercial de Beuchat.

L’odyssée de la Jetfin

Les palmes Jetfin ont été créées en 1964. Il s’agissait des premières palmes « à tuyères » qui furent rapidement mondialement connues et restèrent une véritable référence pendant 20 ans. Au point d’avoir été abondamment copiées par divers fabricants. Nous avons pourtant retrouvé le brevet original, déposé par Georges Beuchat aux États Unis…

Ftec Palme JETFIN 2L [Converti]  palmes à tuyères Scubapro

SWIMMER S FOOT-PIN WITH THRUST-ACCELERATING DEVICE

Elles furent mes premières palmes (il y avait des petites tailles, extra courtes…) que j’ai utilisées d’abord pour la chasse, puis la plongée et je les ai gardées des années. Avant d’en acquérir une autre paire quand je me suis mis à plonger en vêtement sec. Chaussantes, larges et lourdes, ces « palmes académiques » étaient parfaites pour compenser la flottabilité des chaussons et m’ont accompagnées dans nombre de premières en spéléo jusqu’en 1983, date à laquelle j’ai commencé à disposer de matériel fourni par différentes marques successives…

Du « palmage de fond » comme ci dessous à l’émergence du Trou Madame dans le Lot où nous avions battu en 1978 un premier record mondial de distance en plongée spéléo : 5100m aller retour au cours d’une exploration de 9h30 en plongée. Le récit « vintage » est ici. 😉

trou-madame

L’affaire du « S »

scubapro-logoScubapro_-_Logo__61419.1327118490.400.400Nous connaissons tous le logo Scubapro qui, à une certaine époque, fleurissait sur tous les pare brise arrière de voiture. Un bel exemple de marketing viral avant l’heure…

Mais ce qu’on sait moins c’est que ce « S » était déjà utilisé sur le détendeur Beuchat « Souplair » à deux étages, avant d’être repris et adapté par Scubapro.

La petite histoire nous révèle qu’en effet, l’un des fondateurs de Scubapro était alors représentant commercial de Beuchat aux États-Unis…

Souplair_2_etages

SouplairEncore y a-t-il également confusion avec la marque Espadon qui produisait aussi un détendeur « Souplair ».

A l’époque, de tels emprunts devaient être habituels. Nos amis spécialistes du Vintage sauront sans doute nous éclairer sur ces points historiques. 😉
Bonne semaine et, restez branchés !

Publié le Mar 24, 2014

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4 Commentaires

  1. Le Vieux scaf

    Bonjour Francis
    Je viens de lire avec une certaine émotion ton article sur Beuchat
    Il fut longtemps un ami
    Mais surtout celui qui alors qu’il venait de faire entrer le néoprène américain en France nous apporta une aide efficace
    Alors qu’il avait son magasin atelier rue jean Mermoz avec son associé Malaval, il nous a livré nous les premiers pro dans le Var tout ce qui nous était nécessaire Et au moment du règlement, nous n’avions pas un sous en poche :
    – C’est pour travailler les gars, alors vous paierez quand vous pourrez !

    Réponse
    • Francis Le Guen

      Merci pour cette anecdote, Gérard. Cela ne m’étonne pas… 😉

      Réponse
  2. Micheletti

    C’est également les propos qu’il avait tenu à un certain Gabriel Bérenger dit « Gaby » ( un ami très très proche de Christian Petron ) quand il relança une école de plongée à La Ciotat en 1960.
    Quant à M. Malaval, il est resté longtemps avec M. Georges Beuchat même quand il a déménagé de son premier atelier. M. Malaval était affectueusement surnommé le « Docteur » …

    Réponse
  3. Yvon DEVIGNE

    Bonjour Francis,

    Le premier étage du Souplair ressemble furieusement à l’Aquillon de La Spiro.
    Sais tu ce qu’il en est ?

    Au plaisir

    Yvon

    Réponse

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