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Blender : des mandalas animés

Nous avons déjà vu dans un billet précédent comment faire des espèces de mandalas métalliques avec Blender. Une méthode « en dur » qui vaut ce qu’elle vaut mais j’ai eu envie, pour le sport, d’en faire des animations. Je vous l’accorde, ce n’était pas de vrais mandalas mais ça y ressemblait en tous cas !

Bref ! Il s’agissait d’animer cette fois une espèce de boucle infinie, sur la base de ce que j’avais appris précédemment dans la création d’animations en boucle, et en utilisant justement comme textures le style des images de la collection de mandalas fractals programmés avec JWildfire que je prépare en ce moment à destination des collectionneurs fous de NeonMob 🙂 Un petit vote m’aidera d’ailleurs grandement à pouvoir mettre en ligne cette nouvelle série ! Merki !

Sur Blender, nous allons donc utiliser une nouvelle fois l’artifice d’une caméra se déplaçant dans un « tunnel » à grands coups de raccourcis clavier. Tunnels prenant au gré de mes délires différentes formes : cylindre, prisme équilatéral, isocèle, pentagonal, en étoile, le principe est le même.

En fonction de la forme de ce tunnel et surtout de la texture dont on habille les parois, les résultats prennent une apparence très différentes, à peu de frais !

Sur Blender 3D

Nous voici donc sur Blender, tous joyeux. Première opération : effacer le cube par défaut (private joke)… Bon, blague à part, créer le tunnel comme on l’a déjà vu et animer une caméra à l’intérieur sur l’axe « Y ». On aura pris soin d’ajouter un éclairage qui se déplace avec elle sinon, noir, c’est noir ! Je vous laisse vous amuser avec les parents, les enfants et les absconses méthodes de sélection au sein de « l’explorateur »… On peut aussi, sur le même principe, ajouter un objet « Empty » dépendant qui sert de focalisation pour la profondeur de champ de la caméra, de façon à flouter « le bout du tunnel » et rendre celui-ci moins présent.

En principe, quand on a bien travaillé, on obtient une animation « infinie », sans raccords. Il s’agit maintenant d’habiller notre tunnel d’une texture idoine dont voici un aperçu de la structure (onglet shading avec texture sélectionnée). Le panneau « Mapping » permet d’ajuster la taille et la position de la texture chargée dans le panneau attenant. On peut aussi ajouter une « Color ramp » pour régler l’intensité et les couleurs et/ou un canal émission pour rendre la texture « éclairante », justement, et se passer d’autre éclairage.

Pour appliquer ce concept, j’ai d’abord créé une texture « seamless » qui est censée raccorder sur tous ses bords (toujours l’obsession d’éviter les sauts dans l’animation !) en mode textuel avec le premier mot qui m’est venu à l’esprit. Allo, docteur ?

Le regard mouillé, et en quelques minutes de rendu grâce à « Eevee » j’ai donc pu admirer l’application de ce principe avec cette émouvante plongée dans un bocal à cornichons. Qui contient plusieurs cornichons, oui je sais, mais à titre individuel il s’agit bel et bien d’UN cornichon. Un seul. Un cornichon, des cornichons, bon, c’est sûr que vu sous cet angle…

De toute façon, n’y comptez pas : je ne corrigerais pas !

 

 

Textures procédurales

Mais, foin de cornichons, il est temps d’utiliser une texture « procédurale » ! C’est à dire non plus une image avec tous ses pixels dégueulasses mais une équation mathématique soigneusement construite à coups de vecteurs, de « conditions » et autres « modulo », dont je vous laisse apprécier la remarquable simplicité ci-dessous. Je ne sais plus où j’ai récupéré cette texture sans rien y comprendre. Tout au plus me suis-je autorisé à trifouiller quelques réglages, dont la couleur.

Toujours est-il « qu’elle tourne » comme aurait pu dire Galilée

 

On peut changer la texture procédurale à l’envi avec tous les nodes de shading dont on a l’usufruit mais aussi la forme du « tunnel » qui devient ici un prisme (un cylindre à 3 faces, quoi) comme on ne le voit pas sur l’image ci-dessous puisqu’il s’agit là d’un pentagone. Clair comme du Blender… Bref ! Qui dit prisme dit spectre, d’où – sans doute – les couleurs arc en ciel de cette histoire de LGBT cul à propos du sexe des anges. Que je regarde fasciné depuis maintenant 18 h sans pouvoir m’en détacher…

 

 

Textures « images »

Mais il est temps de revenir à nos textures « classiques » en appliquant quelques images qui traînent ici et là, notament ces fractales « mandalesques » qui m’occupent actuellement.

 

 

Avec cette fois, pour changer, un sévère mouvement de camera, genre steadycamer parkinsonien qu’on aurait soigné d’un suppositoire au menthol… Effet obtenu d’un clic grâce à l’excellent addon « Shakify » du non moins excellent Ian Hubert. Au bout d’une heure ou deux, les tremblements cessent…

 

 

Toutes les images sont applicables, bien entendu, d’un seul geste, avec le même « setup » de textures vu plus haut. L’occasion de fascinantes plongées dans vos dossiers où dorment vos si belles images oubliées.

Comme, pour faire écho aux cornichons vus plus haut, ces désopilantes pommes de terre cubiques inventées par la multinationale de bienfaisance Monsantu. De quoi faire une descente prismatique et sans fin dans notre resserre à patates…

 

 

Et revoilà le pentagone (oui, il faut suivre !) avec une autre texture fractale et différentes valeurs de « mapping ». Et un peu de profondeur de champ et de Motion Blur… Poup Schlaaaak !… Fondu au noir.

Edit : Au cours de la rédaction de ce post, mon fidèle iMac 27 ‘ m’a lâché d’un fourbe « pop » claaac accompagné d’un lâche disjonctage général avec extinction de tous les feux et une télé dans la sciure. Un noir vendredi soir… J’ai donc visité dès le dimanche matin mon Apple Center des terrasses du port (avec vue sur la mer) et racheté illico, cette fois un portable, dans le genre « bête de course » : MacBook Pro 16 pouces, 1 To SSD, Puce M2 Pro de 16 Go de mémoire unifiée (CPU 12 coeurs et GPU 19 coeurs) et je peux donc reprendre la mise en ligne de cet incunable. Sans regrets : la vitesse d’exécution de Blender et des rendus afférents est proche de la vitesse de la lumière, dans le genre instantané. Le « temps réel » existait donc bien…

Astuce : on peut aussi jouer sur la focale de la caméra (du grand angle au super télé ce qui a pour effet de changer du tout au tout l’animation mais surtout la vitesse de défilement : plus ou moins vite ! Ne me remerciez pas, c’est cadeau.

 

Enfin, cerise sur le gateau : changer la forme du tunnel par l’ajout de quelques subdivisions et déformations, d’un geste précis, et… Ooooh… Que voilà encore un visuel déroutant !

 

 

Vous pouvez vous frotter les yeux : c’est terminé. Pour le moment…

 

Publié le Août 10, 2023

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