Fractales : les couleurs d’Edvard Munch

«Je me promenais sur un sentier avec deux amis – le soleil se couchait – tout d’un coup le ciel devint rouge sang, je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture – il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville – mes amis ont continué à marcher, et je suis resté là tremblant d’anxiété – et j’ai entendu un cri infini déchirer la Nature.»

Le cri

Ainsi s’exprimait Edvard Munch, considéré comme le pionnier de l’expressionnisme dans la peinture moderne, et qui avait inscrit ces mots en lettres rouges sur le cadre de bois clair de son célèbre pastel « Le cri » réalisé en 1890…

Intitulé en anglais The Scream, certains considèrent que ce tableau a été la source d’inspiration pour le personnage masqué du film américain de WesCraven…

D’après les critiques, il traite d’une manière récurrente des thèmes de la vie, de l’amour, de la peur et de la mort.

Une véritable obsession pour l’artiste qui, de cette vision apocalyptique d’Oslo vue depuis la colline d’Ekeberg, fera quatre toiles. Les trois premières sont exposées à la Galerie Nationale et au Musée Munch d’Oslo.

La quatrième, gardée au secret pendant soixante-dix ans par le milliardaire norvégien Petter Olsen a été adjugée le 3 mai 2012 chez Sotheby’s, à New York pour la coquette somme de 119,9 millions de dollars ce qui en fit l’œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères…

Toujours d’après les critiques : « …Le personnage principal s’appuie sur un support réel, rationnel, mais toutes ses expressions le mènent vers l’irrationnel et le fantastique. Cette œuvre exerce sur le public une sombre fascination. On ignore la raison de l’horreur qui s’exprime ainsi. La question demeure en suspens de même que l’univers fantastique littéraire reste enfermé dans l’hésitation, le doute, l’indécidable »… En effet ! 😉

Au dessous du volcan

On sait que l’artiste souffrait de dépression et d’hallucinations mais il est sûr que ce coucher de soleil d’un rouge flamboyant était provoqué par les cendres émises lors de l’explosion en 1883 du volcan indonésien Krakatoa qui perturba le climat pendant de nombreuses années…

Il est toujours tentant d’emprunter la palette des peintres. Et pourquoi pas celle du Cri ? Ce long préambule pour vous expliquer un procédé bien pratique pour créer des gradients personnalisés afin de coloriser des fractales. Ceci est valable pour Apophysis et bien entendu, JWildfire.

Dans ce dernier, il suffit de se placer dans l’onglet « gradient », de cliquer sur le bouton « create new » et ensuite « create from image ». il suffit ensuite de sélectionner l’image de son choix, au format jpeg pour récupérer la charte de couleur de couleurs de cette image, en l’occurrence, « Le cri« .

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Je me suis donc amusé à tenter de reproduire en fractales un peu de cet univers déjanté. Pour les connaisseurs, une variation dc-linear matinée d’un peu d’auger (pour les lignes courbes) et bien sûr, un classique effet « gnarl » (la tête…). Et pour les couleurs, le gradient obtenu plus haut.

l’art pariétal

De l’argile, du charbon : il y a 18 000 ans les artistes avaient déjà des visions…

C’est de la même façon que j’ai créé les gradients pour les fractales ci-dessous, en utilisant cette fois une image de la fresque aux taureaux de la grotte de Lascaux. Camaïeu de noirs et d’ocres qui me semblait aller comme un gant à ces créations « pariétales »… 😉