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Veille thématique et curation automatique : les outils indispensables !

curation automatique

Depuis que j’utilise l’informatique, je suis à la poursuite d’un Graal : l’automatisation ! Ce pour quoi, en principe, a été conçue la dite informatique : ne jamais refaire deux fois la même action, laisser la machine se débrouiller. Sauf que… Tous les utilisateurs un peu pointus savent bien que ça ne marche pas ! Ou plutôt que ça marche un temps. Et qu’il faut pour cela se plonger dans des milliards de pages de docs, y passer des milliers d’heures pour au final constater qu’on a passé 10 fois plus de temps à essayer « d’automatiser » des actions plutôt que de les faire « en manuel »…

La curation pour les nuls

Mais tout de même, rêvons un peu… Après une bonne nuit de sommeil (vous êtes serein, détendu : l’informatique travaille pour vous…) vous vous dirigez vers votre ordinateur, votre iPad, votre smartphone (rayer les mentions inutiles) avec au choix : la première cigarette, la première tasse de café, la première canette de Coke Light (à l’aspartame qui se décompose à 34°C en  méthanol toxique qui rend fou. Ceci explique cela)…

Et vous consultez le courrier, le journal, la télé, la radio, que sais-je encore ?… Pensez donc, avant, il fallait descendre à la boîte aux lettres, acheter le dit journal, allumer la télé, la radio. Désormais, tout est centralisé !

Vous parcourez donc, avec le geste élégant du chasseur de mouche au ralenti, les milliers de news que votre informatique personnelle a su récupérer, trier, préparer et vous présenter de manière attractive grâce aux agrégateurs de news « nouvelle génération (Flipboard, Zite…)

Tandis que votre culture grossit à vue d’œil, que vous souriez aux derniers potins de Twitter, vous tapotez par moments l’écran sur quelques boutons précis de façon à rediriger la manne vers votre immense communauté virtuelle répartie à travers des milliers de services disparates. C’est ce qu’on appelle la curation : sélectionner, trier et redistribuer l’information, sans écrire une ligne ! Vous voilà donc savant, prosélyte, admiré, respecté et aimé des foules qui se demandent comment vous pouvez trouver le temps de faire tout cela. Superbe, vous répondrez toujours : « c’est automatisé ! » et laisserez à leurs réflexions les Noobs, béotiens, profanes et autres blondes en informatique (rayer les mentions inutiles), la bouche en cul de poule à l’orée vertigineuse de l’Everest de vos connaissances…

I made a dream…

Ainsi, j’ai longtemps rêvé d’une informatique qui, en plus de m’informer et de me distraire, serait capable d’écrire toute seule mes articles, mes livres, de publier sur mes blogs, de gérer mes comptes, mes achats, de faire mes photos et de les mettre en page, et pourquoi pas de faire la cuisine, le ménage et de s’occuper de ma progéniture, aussi. Je sais, pour beaucoup d’entre vous, cette informatique là s’appelle une femme… mais n’en rajoutons pas dans le machisme ambiant !

Bon, j’ai du déchanter. De l’informatique, pas des femmes ! En principe, l’informatique sait faire tout cela. Mais il y en a qui ont essayé : ils ont eus des problèmes…

Toutefois, dans le domaine de la veille technologique et de la ventilation « façon puzzle » vers les réseaux sociaux ainsi que pour l’animation de communautés de milliers de fans, on y est presque !

A la recherche de la formule magique

Je vais donc vous révéler mes secrets. Ce billet constitue pour moi un aide mémoire. Tant mieux s’il est utile à d’autres. Le sujet n’est pas simple car il s’agit de se repérer dans la jungle des réseaux sociaux et d’être le plus efficace possible et le plus agréable pour les abonnés à ceux ci. Tout en « automatisant » au maximum les procédures, pour y passer le moins de temps possible tout en évitant les redondances.

En effet, il existe une multitude d’outils permettant de relier entre eux différents médias sociaux et de les faire interagir. Tout le problème consiste à déterminer dans quel ordre afin d’éviter les doublons, triplons, quadruplons… Et plus… Ce qui ne manque pas d’arriver, au début ! Tout est une question de relation d’ordre : la veille, la curation et le community management sont des métiers !

Préparation en amont

Tout commence par le recueil des news et informations diverses disponibles sur l’Internet. J’utilise pour cela Scoopit (et son bookmarklet). Qu’il faut configurer aux petits oignons de façon à ce qu’il vous délivre en permanence des news qui concernent votre activité.

Rien n’empêche d’ailleurs de l’alimenter avec les outils « anciens » comme les aggrégateurs de flux RSS tels Google Reader ou Netvibes

La tour de contrôle

Scoopit (qui est aussi un réseau social à part entière) se charge de la ventilation des news vers les réseaux sociaux de votre choix tout en stockant ces news avec une présentation agréable, en forme de magazine.

C’est un véritable journal, comme celui intitulé Carnets de Plongée que je tiens depuis quelques mois et qui compte déjà, à l’heure où je grave ces lignes dans le cyberspace, 1520 billets et plus de 30.700 consultations.

Ce service inclut maintenant une intégration avec Buffer, ce qui permet de « temporiser » ses publications en échelonnant leur parution tout au long de la journée. On peut ainsi faire sa curation tranquille, aux heures qui nous conviennent, sans agresser les lecteurs de vagues de news se succédant sur les murs à la cadence d’un tir de mitrailleuse lourde. Ce qui agace les fans, saturés par ce déluge d’informations…

La temporisation

Buffer est un service web complété d’une application pour iPhone, Androïd et les principaux navigateurs et qui sert à programmer des posts « à publier », au fil de leur consultation (mais qui ne passeront pas, du coup, par Scoopit)

Pour utiliser au mieux Buffer, il faut le coupler avec Tweriod. Cet outil permet d’analyser, sur la base de votre liste d’abonnés Twitter, la meilleure période pour poster. Un bouton permet d’envoyer les infos et de paramétrer ainsi automatiquement votre Buffer. Tout cela est parfait sauf les limitations de la version gratuite de Buffer : on ne peut programmer que 3 réseaux en même temps et, si on peut poster un nombre illimité de billets pour Twitter, on n’a droit qu’à 5 pour Facebook et LinkedIn. Buffer les organise alors à raison de 5 par jours de la semaine. Autrement dit, les posts s’accumulent au fil des jours et sont totalement obsolètes quand ils se dirigent enfin vers la rampe de lancement… Il faut payer !

La ventilation « façon puzzle »

Grâce à Scoopit, Buffer et Tweriod, les posts se retrouvent ainsi automatiquement et aux meilleurs heures de consultation sur Twitter, le profil Facebook, la page Facebook, LinkedIn, Tumblr, les blogs WordPress et (au prix d’une manip manuelle) sur Google+, Pinterest et StumbleUpon

Il existe d’autres outils comme IFTTT (if : this, then : that…), que je suis en train de tester, pour aller encore plus loin dans l’intégration et les republications automatiques.

Enfin, pour gérer tout çà et ne pas être obligé d’ouvrir mille fenêtres de réseaux sociaux, installez Hootsuite : tous les messages de tous vos réseaux sociaux et l’activité afférente sont disponibles d’un seul regard dans un seul onglet… C’est beau le web 2 !

Autres moyens de pourrir vos murs…

Dans ma grande mansuétude à vous fournir du contenu de qualité et en quantité, j’utilise aussi TwitterFeed qui permet de publier automatiquement (hors Scoopit, donc) sur Twitter, Facebook et LinkedIn les nouveaux posts des blogs intéressants que je suis.

Évidemment, il y a risque de doublons avec les outils cités plus haut. Mais, une fois configuré, on ne s’en occupe plus… Tout en faisant croire qu’on est frénétiquement en train de surfer et de twitter à son poste de travail alors qu’on est à la plage… Allons y d’ailleurs. Ce billet est particulièrement « prise de tête » et je vois bien que vous avez besoin de prendre l’air…

Ça y est ? Aérés ? Poursuivons… Socialomate (payant) permet de combler une lacune terrible de Twitter. Il gère l’envoi de « Direct Messages » à vos abonnés, en masse, avec plein d’autres fonctionnalités. C’est un auto répondeur pour Twitter qui permet de créer de l’engagement avec les abonnés, de créer le dialogue. De même, Tweetadder (payant) est un outil qui recherche et trouve des profils intéressants, les suit automatiquement, remercie les nouveaux contacts…

Enfin, il faut citer les services d’emailing pour pouvoir relancer les visiteurs de vos blogs avec une newsletter : Aweber pour les anglophones et  SGautorépondeur francophone (payants).

L’exploitation des données

Veiller, curer, c’est bien mais exploiter ces masses de données, c’est mieux. En particulier les milliers de photos amoureusement collectées sur les murs Facebook, système qui est (rappelons le) verrouillé en entrée et en sortie pour des raisons bassement mercantiles. Sans parler du « trou noir » en terme de référencement qu’il représente pour ses utilisateurs qui d’ailleurs s’en battent les testicules, occupés qu’ils sont, le plus souvent, à cliquer frénétiquement sur le bouton « j’aime ». Comme si cela servait à quelque chose… Partagez sur vos murs mais oubliez ce bouton « j’aime », nom d’une pipe ! Voilà qui serait un début de curation…

Bref. Impossible depuis Facebook par exemple de « piner » avec Pinterest… Dans ces conditions, comment récupérer ces vidéos et ces photos partagées, sans enfreindre le droit d’auteur ? De façon à éviter qu’elle ne disparaissent du mur si celui qui les a mises en ligne se retrouve radié à cause de la censure comme cela arrive si souvent ?

En clair, comment se débarrasser de Facebook, de toute façon voué à disparaitre ? Dans la mesure où sur Facebook, même les photos « supprimées » subsistent, (« invisibles », mais pas pour tout le monde…), Tumblr est la solution. Voici une manip particulièrement tortueuse mais qui fonctionne…

Tout d’abord, créez un blog sur Tumblr. Puis, dans Facebook, cliquez sur l’image pour la faire apparaitre en taille réelle et non pas stupidement tronquée. Clic droit « copier l’adresse de l’image ». Ensuite, retour dans l’administration Tumblr où vous cliquez sur « publier une photo », « précisez une adresse web » et collez. Publiez le post, en renseignant (au moins) le copyright et l’auteur de la photo quand il est mentionné. En principe, le lien est maintenu avec la source… En ce qui concerne Facebook, au bout de 50 partages, il est de toute façon difficile de retrouver l’auteur « d’origine ». Ensuite, libre à vous de partager le contenu Tumblr sur d’autres Tumblr ou sur Pinterest. Pour conserver les commentaires de Facebook, pas d’autre solution que de copier tout le fil « à la sauvage » et le coller dans le commentaire de la photo…

On peut aussi coller directement le lien image avec la fonction « add a pin » de Pinterest mais il n’est pas sûr que la photo apparaisse si elle est supprimée par Facebook…

Vers l’infini, et au delà…

Il pourrait être intéressant également d’exploiter cette masse de news pour y faire des recherches thématiques, statistiques, extraire du texte, en faire des visualisations, etc.

Avec IFTTT, on peut déjà récupérer les contenus dans Evernote. mais au delà ?… Mes connaissances s’arrêtent là. Mais je suis certain que des solutions existent. Des idées ?

Enfin, parce qu’un dessin (animé) valait mieux que ce long discours, voici la carte heuristique de l’usine à gaz… Cliquez, savourez… Comment çà, pas clair ??? Allez : à bientôt, sur vos murs !


Curation : les outils

Publié le Sep 26, 2012

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2 Commentaires

  1. Dr. Goulu

    Vraiment bien cet article, toujours d’actualité !
    Pour ma part, ce qui m’ennuie avec certains de ces outils c’est qu’il transforment les liens au point que les lecteurs doivent cliquer plusieurs fois pour remonter à la source réelle de l’info, c’est pourquoi j’utilise de plus en plus IFTTT, en espérant qu’il évoluera vers un « vrai » langage de programmation comme http://pipes.yahoo.com/, auquel il manque les sources/sinks d’IFTTT …

    Merci pour GroupZap, qui est fun. Mais il faut vraiment payer $5/an pour garder un seul tableau actif ?

    Réponse
    • Francis Le Guen

      Aaah, enfin un Docteur ! Je savais bien que j’étais malade… 😉
      Le problème avec IFTTT c’est que les règles deviennent obsolètes à tous propos, selon les changements d’API des différents réseaux…
      Quant à GroupZap, je ne me souviens pas avoir payé quoique ce soit…

      Réponse

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