Marre de l’hiver ? C’est peut être le moment d’envisager un week-end au soleil ? Au début du printemps, tenez, c’est demain ! Cela laisse le temps de vous préparer et à la nature de fleurir.

Je me souviens de semblable balade « hors saison » en Corse et en particulier à Bonifacio. Une escapade en mauve… Il existe aujourd’hui quelques comparateurs de voyage pour préparer au mieux des Séjours en Corse. N’hésitez pas à vous en servir : c’est un confort que nous n’avions pas en ces périodes reculées d’errances rousseauistes… 🙂

Les bouches de Bonifacio séparent la Sardaigne de la Corse par un détroit de 11 kilomètres. Elles permettent la communication entre la mer de Sardaigne à l’ouest et la mer Tyrrhénienne à l’est. La largeur ne dépasse pas les 20 kilomètres pour une profondeur allant jusqu’à 100 mètres ce qui provoque un « effet venturi » dont les navigateurs connaissent la dangerosité  : les courants sont violents et brutaux et les fonds parsemés de nombreux écueils.

Située à l’extrémité sud de la Corse, Bonifacio, est surnommée « la perle de la Méditerranée ». Certains parlent même de « Gibraltar corse ». Perchée sur un vaste plateau de calcaire, unique en Corse, la cité médiévale surplombe de près de 60 mètres l’étroit passage maritime des Bouches de Bonifacio.

Cap sur Bonifacio

La ville se divise en deux parties : le port où se pressent voiliers et yachts de luxe pendant la haute saison, et la vieille ville, fortifiée au XVIème siècle, avec ses maisons blotties les unes contre les autres et ses petites ruelles étroites et animées.

Après une volée de marches pour rejoindre le niveau de la mer, il suffit d’errer jusqu’au Cap de Pertusato, pour atteindre le point le plus au sud de la Corse. Au milieu d’une mer oubliée de calcaire coquiller blanc prenant toutes les couleurs du couchant.

Je vous recommande particulièrement cette randonnée du côté du phare, à la sortie des Bouches, dans un décor minéral et marin presque tropical.

Plongée aux Lavezzi

Dans un tel site il serait en effet dommage de ne pas plonger ! En particulier aux îles Lavezzi. Un archipel, granitique lui, composé d’une centaine d’îlots, certains se limitant à quelques blocs. Lavezzo, Piana, Ratino, Porragia, Sperduti en constituent les îles principales. La plus grande, Lavezzo a une surface de 66 hectares. La réserve aquatique occupe un espace marin de 5000 hectares… Les deux archipels (Lavezzi et Cerbicales) sont soumis à une stricte réglementation depuis leur classement en réserve naturelle en 1982 et font partie du parc marin international établi entre la Corse et la Sardaigne où la chasse sous-marine et le prélèvement de mérous et de crustacés sont strictement interdits.

Situé à l’entrée de Bonifacio, le centre de plongée Barakouda (04 95 73 13 02) propose des visites au cœur du Parc Marin les Iles Lavezzi. Ouvert depuis 1971, le centre vaut le détour : plus qu’un centre, c’est un véritable musée de la plongée ! Véritable figure de la plongée, Gérard Arend, son propriétaire, est connu pour son franc-parler et son caractère fort ce qui ne l’empêchent pas d’être un vrai passionné avec ses clients.

La plongée la plus célèbre se situe sur le sec du Pellu, rebaptisé Mérouville. Trois remontées rocheuses sur un fond sableux à moins trente mètre. Parfaitement visible dans l’eau claire. Depuis des années, Gérard à réussi à y sédentariser une importante population de mérous. Avec les méthodes controversées du feeding. Mais, force est de constater que cela fonctionne… 30m plus bas, c’est en effet la frénésie dans les nuages de castagnoles : les mérous sont encore plus gras et plus nombreux qu’à ma dernière visite. Gérard toujours facétieux, profite des moments où j’ai le dos tourné pour glisser dans ma stab, des murènes énormes, nouvelles venues sur le site ; tandis qu’il gratouille d’une main distraite le ventre de mérous plus gros que lui.

Les parois rocheuses sont entièrement tapissées de couleurs vives : gorgones blanches, rouges et jaunes, étoiles de mer rouges, oursins violets, éponges oranges et bleues… Hormis les mérous, vous pourrez rencontrer aussi des corbs, des murènes et la grande nacre et des nuées d’oblades, de sars et de girelles…

Alors, on range ses moufles et on se retrouve en Corse ?