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Philippines : plonger à Moalboal

Poursuivons ici « notre relation de voyage aux Visayas« … :-). Avec, pour achever ce repérage aux Philippines, quelques unes des plongées que nous avons pu effectuer à Moalboal.

Commençons, avec toute la sécheresse des carnets de plongée, par la liste des sites et les 12 plongées effectuées, classées par date (histoire de dire qu’avec les activités « terrestres » nous n’avons pas chômé…).

dive-sites Moalboal Cebu19/11 : Dolphin house reef (6) et Green Coral Sands (5)
20/11 : Air plane wreck (2) et Sardines (9)
22/11 : n°1 : Kasaï Point (8) et Sardines (7)
23/11 : Ile de Pescador (14), Tonga (11) et plongée de nuit mandarins (15)
24/11 : Sanctuary (1), Sardines (9), Mandarins (15)

 Plongez « à la maison » !

Les premières plongées ont été consacrées au « House Reef » accessible à pied depuis l’hôtel. On atteint très vite la lèvre du tombant qu’on peut suivre à droite ou à gauche en fonction du courant. Le mur descend à 50m d’un jet et on se promènera dans la zone des 30m, très riche. Dans l’eau bleu ciel, typique des lieux, fleurissent des éponges énormes à flanc de paroi. Abondance de gorgones, coraux mous et crinoïdes : dessus, dessous, les fleurs se ramassent à la pelle…

Hibiscus Moalboal Cebu crinoides Moalboal Cebu

Entre deux salves de carangues, les poissons coffre vont leur chemin, saluant d’une nageoire volubile le peuple du récif. On est ici au cœur de la région qui présente la plus grande diversité d’espèces marines au monde.

Autant dire qu’il est possible de tout voir. En particulier les « raretés » : poissons trompette fantômes, poissons feuille et autres horribles poissons crapaud (sauf qu’ils sont ici gros comme le poing et mauves), hippocampes pygmée, crabes et crevettes arlequin…

Frog fish Moalboal Cebu Crevette harlequin Moalboal Cebu

La tortue s’envoie en l’air

Plus au nord, au débouché de l’estuaire, se trouve l’épave d’un petit avion. Posé dans les vingt mètres sur une vire de sable au bord du tombant. Refuge de tortues placides, la carlingue reçoit régulièrement la visite des plongeurs pour un baptême de l’air… Avant qu’ils ne s’envolent pour de bon au dessus du tombant, dans un léger courant.

Cet avion était gardien d’un trésor : une grande gorgone rouge hébergeant toute une famille d’hippocampes pygmée. Mais un jour elle a disparu. D’après Rudi, le patron du Dolphin House, il s’agit d’un club voisin qui a décollé la gorgone et ses précieux habitants, dans l’espoir de les acclimater sur son propre house reef…

epave avion Moalboal Cebu

Francis et la tortue

Le « Sanctuaire marin« , désormais protégé, était un lieu dévasté par la pêche à la dynamite. Bien que la visibilité soit rarement bonne, il est intéressant de constater à quel point la repousse a opéré : on trouve ici les plus grandes tables de corail de l’île. Et toute la faune associée.

Il y a un requin dans les sardines !

L’une des grandes attractions de Moalboal était la plongée autour de Pescador Island où résidait un énorme banc de sardines. Qui attirait à son tour requins baleine et requins renard… Mais une nuit, un bateau venu d’une autre île attira le banc plus au large à l’aide de phares puissants et pêcha toutes les sardines d’un coup ! Adieu requins… Grande était ma déconvenue quand j’appris cette situation.

Mais Rudi avait plus d’un tour dans son sac : à quelques encablures du centre, contre le tombant, un autre sardine run ! Et nous nous retrouvons dans la tornade argentée, perdant tout repères, au bord de la nausée ; au point de devoir parfois s’approcher du récif pour retrouver l’équilibre. Tout autour de nous les sardines se pressent, glissent, obéissant à l’algorithme du groupe, simplissime à l’échelle du poisson, très complexe à l’échelle du banc, se jouant des bulles, habillant les obstacles d’un manteau mouvant d’écailles. Le soleil en est occulté, éclipses sous la mer, fluidité infinie dans le fluide salé…

Moalboal Sardine run

Et soudain, le banc s’écarte, s’entrouvre comme la Mer Rouge de Moïse. Et dans le bleu retrouvé apparait la majesté des lieux : le requin baleine ! Celui-ci mesure prêt de huit mètres !

Requin-baleine

Évidemment, nous montons à la rencontre de ce « bailleur de fond », occupé à filtrer tout ce qu’il peut dans son énorme gueule. jusqu’à se perdre dans les taches, presque au contact. Avant qu’il ne décide d’un coup de queue tranquille de nous laisser dix mètres derrière.

Fabuleuse rencontre. A fortiori en des lieux où le nourrissage est prohibé au contraire d’Oslob où les rencontres sont garanties puisque les requins sont nourris, au détriment de la survie de l’espèce, comme l’explique très bien Rudi sur cette page.

Nous laissons le seigneur s’éloigner et disparaître dans le bleu. Fin de l’acte. Les sardines tirent le rideau.

L’hippocampe, sur ses positions

Du plus grand poisson du monde, au plus petit : telle pourrait être la devise de la destination. Car, oui, l’hippocampe, comme le requin, est un poisson. Et nous plongeons à la recherche de l’hippocampe pygmée dont la taille ne dépasse pas 5 mm ! Autant dire que si vous ne savez pas où chercher, vous pouvez toujours loucher ! Heureusement, nos guides sont là, détecteurs à l’affut.

hippocampe pygmée hippocampe pygmée

hippocampe pygmée

Il faut d’abord repérer l’espèce précise de gorgone qui les abritent. Et ensuite se taper toute les ramifications « à la loupe ». Avant de détecter (enfin) les minuscules vibrions, accrochés par la queue et déguisés comme leur hôte. Heureusement, ils vont souvent par paires…

Pescador Island

chocolat

Pescador Island - CebuPescador Island - CebuA bord du Chocolat la bangka à moteur du centre, nous rejoignons l’île Pescador, simple bloc de corail coiffé de jungle posé sur la mer, plus au sud. Une eau très claire, lissée de courant. Une ambiance très « caraïbes » dans cette eau bleue, avec les énormes barils d’éponge, les nuées de poissons multicolores. Dérive des continents… A flanc de tombant, nous nous laissons happer dans « la cathédrale », une grotte à plusieurs entrées. Qui aurait pu être baptisée simplement « la chapelle » vu la modestie des lieux…

Pescador Island - CebuEntre 20 et 40 mètres on peut passer d’une entrée à l’autre. La vue du fond, à contre jour, évoque un crane humain… Mais ce site est prometteur et tout le monde a regretté de ne pouvoir plonger une deuxième fois sur Pescador…

Pas de blues au Dolphin House

Que dire ? De même que la musique d’un film est bonne quand on l’a oubliée au profit de l’histoire, j’aime ne pas me souvenir du centre. Ici, c’est très pro, au point de se faire oublier, justement. Air, nitrox, piscine, bateaux : tout le confort moderne !

Rudi, d’origine flamande, tient son affaire de main de maître avec toute la rigueur et la ponctualité nécessaire. Le personnel est vraiment adorable et aux petits soins pour ses clients. Une mention particulière pour la table et son inventivité quotidienne. Bref : je vous recommande ! Pour ma part, je rentre avec un repérage qui donne envie d’y tourner un film…

Piscine du Dolphin House Rudi Poittier

Et pour finir ce petit voyage, quelques images glanées au gré des plongées… A bientôt !

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Publié le Jan 17, 2014

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2 Commentaires

  1. Marine

    Bonjour, vous avez plongé à Moalboal Avec quelle compagnie de plongée s’il vous plaît ? Cordialement Marine Plumeit

    Réponse

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