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Nissan Juke : plonger dans la pub

Je suis assez publiphobe, passé maître dans l’art de couper le son d’un coup de zapette rageur quand survient « la réclame » qui entrelarde le moindre programme télé. Et toujours à la recherche du hack génial sur Freebox qui permettrait d’automatiser l’opération… Non pas que les pubs soient mal réalisées, bien au contraire : c’est souvent ce qui se fait de mieux dans le genre mais j’ai du mal à supporter le bourrage de crâne (le neuro marketing) que cela représente. Et m’extasier sur le dernier shampoing aux extraits de « n’importe quoi » ne fait pas partie de mes préoccupations. Mais on n’échappe pas à la pub (il faut relire Beigbeder)…

Le pompon, à mon sens, ce sont les pubs de bagnoles. Qui exploitent à l’envi deux thèmes antagonistes, censés représenter les consommateurs. C’est, soit : « je pète de testostérone et je mérite bien cette voiture de luxe ultra puissante (pour rouler à fond entre les radars) » ou, au contraire, « qu’est ce que je suis heureux avec mon utilitaire à deux balles ».

Toujours est-il que les pubards, toujours à la recherche de nouvelles niches « à forte identification » s’intéressent de plus en plus à la plongée. La nouvelle pub Nissan Juke de l’agence TBWA s’appuie ainsi sur les sports extrêmes et la plongée, raison pour laquelle je vous en touche deux mots.

Construite pour… vibrer ?

Cette nouvelle campagne ”Built to thrill” nous embarque en effet dans un tourbillon d’actions et de sport extrêmes, à la « James Bond »… Réalisé par Lieven Van Baelen et tourné en Afrique du Sud, ce spot met en scène le crossover Nissan Juke en pleine construction et assemblage dans les airs et dans la mer avant de sortir d’un tunnel pour circuler en ville.

Ce spot a nécessité plusieurs étapes de post-production chez les sorciers de Mikros image. Une leçon qui nous fait méditer une fois de plus sur la notion de « réalité ». Car, bien entendu, le résultat est à s’y tromper.

Pour rendre réaliste les plans dans les airs, par exemple, l’ossature de la voiture et les techniciens étaient suspendus et filmés sur fond bleu puis réintégrés dans un matte painting. Mikros a également ajouté des vibrations pour avoir la sensation de vitesse et de frottements de l’air.

Pour le plan du stade, la voiture a tourné en plein désert sur une rampe et le stade avec sa foule ont été ajoutés en full 3D. Pour un rendu réaliste, la phase de compositing a été essentielle afin d’assembler tous les éléments visuels du film et raccorder les plans tournés. Cette étape permet de gérer l’interaction entre objets réels et virtuels, la colorimètrie et surtout le travail sur la lumière (ombres, réflexions) pour assurer la cohérence globale du film (retraits de câbles, ajouts de particules)… Une suite d’effets invisibles qui assurent l’ultra- réalisme de ce film tout terrain !

La séquence sous-marine est extrêmement courte, une suite de séquences de moins d’une seconde… Très réaliste également mais je soupçonne les as du compositing de l’avoir entièrement recréée en image de synthèse. Ou à partir de « stock shots » assemblés dans les logiciels idoines.

Parallèlement une campagne d’affichage a été réalisée, sur les mêmes thèmes.

L’affiche rassemble des éléments de conception originale, un buggy (choisi pour le design spécial des roues) et une moto (la source d’inspiration pour le design intérieur) pour former une image 3D d’un JUKE. Le tissu du siège de la voiture a été inspiré par la matière isothermique des combinaisons de plongée. Un canot et un snowboard sont également présents afin de toucher la cible recherchée pour cette Nissan Juke : « l’excitation et le plaisir en conduite urbaine ». C’est dit ! Je suis tout excité…

Voici le making of de la campagne pour l’affiche :

Nemo, c’est Smart !

Pour rester dans les voitures sous l’eau, et dans le genre un peu plus « cheap », voici la dernière facétie de nos amis de Nemo 33, la fosse de plongée belge. Forcément ! 😉

Ni avec, Nissan !

En dehors de la « James Bond car » amphibie, les plongeurs sont souvent les parents pauvres de la création automobile. Dernière initiative en 2007 (!) avec ce combi Nissan NV200, taillé pour la plongée, resté semble-t-il à l’état de prototype. Le compartiment arrière coulisse et loge le matériel de plongée, de photographie etc. Ouvert, le coffre laissait place à un véritable bureau avec ordinateurs dans les panneaux.

On attend maintenant le véritable modèle amphibie pour un Paris/Marseille/épaves du Frioul, sans sortir de sa voiture…

Publié le Juin 19, 2012

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4 Commentaires

    • Francis Le Guen

      En effet ! On appelle cette ingénierie naturelle la biomimétique je crois…

      Réponse
  1. Amaury

    Une autre lecture dans le monde de la SF :
    « Planète à gogos » [« The space merchants », 1953] Frederic Pohl
    😉 (et sa suite)

    Réponse

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