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Mars : c’est la canicule !

Les première mesures climatologiques de Curiosity sont formelles : il fait beaucoup plus chaud sur Mars qu’on ne le pensait… L’étude du cratère Gale par le robot de la NASA ne se limite pas en effet à la seule géologie du site. Il embarque également une station météorologique, conçue par l’Espagne. La station Rems (Rover Environmental Monitoring Station) est un des dix instruments du rover. Elle mesure la pression atmosphérique, l’humidité, les radiations UV, la température du sol et de l’air… Et les premiers résultats sont surprenants !

L’été martien

Ils indiquent des températures étonnamment douces pendant la journée pour une planète aussi éloignée du Soleil et avec une atmosphère aussi ténue. En moyenne, on relève un maximum de 6 °C à 14 h, heure locale ! En effet, l’atmosphère de Mars étant plus fine que sur Terre, et sa surface plus sèche, les effets de la chaleur solaire sont plus prononcés. Par contre, la nuit, les températures chutent considérablement, jusqu’à atteindre un minimum de -70 °C avant l’aube…

Curiosity se trouve près de l’équateur martien et la saison se rapproche du printemps. Cela laisse place à des spéculations au sujet des températures possibles en plein été. Felipe Gomez, du Centro de Astrobiologia à Madrid exulte :

« Que nous observions des températures déjà si chaudes la journée est surprenant et très intéressant. Si cette vague de chaleur perdure l’été, nous pourrons peut-être voir des températures dans les 20°. Cela serait très intéressant en ce qui concerne l’habitabilité de la planète pour l’Homme. Pendant certaines journées, nous avons pu observer, de façon récurrente, des températures assez élevées pour permettre à de l’eau à l’état liquide d’exister.

Toutefois, en principe, à cause de la faible pression atmosphérique sur Mars, l’eau se sublime, c’est-à-dire qu’elle passe directement de l’état solide à l’état gazeux, sans passer par une phase liquide.

Autres curiosités…

L’astromobile Curiosity, poursuivant son petit bonhomme de chemin, est enfin arrivé au bout de 69 jours à sa première véritable destination scientifique : Glenelg, une région où trois types de formations géologiques convergent en une potentielle “mine d’or” pour les chercheurs de la NASA.

En ce moment, l’instrument de chimie et de minéralogie (CheMin) analyse un échantillon de terre extrait à partir d’un site appelé Rocknest. Il s’agit d’une étape importante pour le mobile, dont la capacité à passer aux rayons X le sable est un élément essentiel de sa mission de deux ans.

Dans le processus pour récupérer ces échantillons, il a repéré certains matériaux brillants. Une des pièces s’est avérée être un morceau du rover lui-même, un morceau de plastique qui est tombé (!) sans causer de dommage à ses instruments. Mais d’autres éléments brillaient également dans le sable, comme ce curieux cristal ci dessous qui va être analysé.

Mars sous pression ?

Les capteurs du Rems ont également enregistré une pression légèrement plus élevée que prévu. En hiver il fait assez froid sur Mars pour que le dioxyde de carbone gèle aux pôles, formant des calottes polaires. Comme le dioxyde de carbone constitue la majorité de l’atmosphère, la pression atmosphérique générale varie au fil des années. Mais, depuis l’amarsissage, la pression est passée d’environ 730 pascals (Pa), au cours des trois premières semaines à 750 Pa (elle est d’environ 100.000 Pa sur Terre au niveau de la mer). Sous une pression suffisante, l’eau liquide pourrait exister sur Mars

« Les données de pression montrent une importante variation de pression quotidienne. Le minimum avoisine les 685 Pa et le maximum est proche de 780 Pa ». Ces variations sont dues aux ondes à grandes échelles dans l’atmosphère, connues sous le nom de marées atmosphériques. Ces marées sont très sensibles à la répartition des nuages et de la poussière dans l’atmosphère, mais également aux différents types de vents, comme les traînées blanches derrière les avions » précise Javier Gomez-Elvira.

Autant de phénomènes qui obéissent à la géométrie fractale. Raison de plus pour lancer Mandelbulb3D et triturer un peu une « AmazingBulb », de façon à obtenir ce paysage sablo-martien… En haut la version « Mandelbrot » et ci dessous la version « Julia ». Pas de doute : Curiosity n’est pas le premier… 🙂

Publié le Oct 21, 2012

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1 Commentaire

  1. produit

    La canicule n’est pas que sur Mars 🙂 Avec l’été qui arrive, tout est possible !

    Et après il sera trop tard pour se plaindre que nous n’avons pas de brumisateur d’extérieur 🙂

    P.S. : c’est toujours plus sympa d’avoir des commentaires dans les cases à remplir 🙂

    Réponse

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