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Macintosh, hypercard et fractales

Je suis en train de relire l’exceptionnelle biographie de Steve Jobs écrite par Walter Isaacson : le génie à l’oeuvre, avec tous ses désagréables travers… C’est un voyage dans le temps qui parle à notre génération. En effet, on a peine à croire que le Macintosh fut lancé en 1984 (il y a seulement 35 ans…) et qu’il fut à l’origine de la révolution numérique. Notre révolution.

En 35 ans, nous les avons tous eus les macs, en noir et blanc, en couleurs, portatifs, portables et mobiles, du Système 6 à l’OSX Mojave en passant par toutes les versions d’iOS. Acquièrant au passage toutes les connaissances indispensables pour les faire fonctionner dans leur prodigieuse complexité sans parler de la quirielle de logiciels et de nouvelles technologies qu’ils ont fait naître.

La révolution

Qui s’en souvient ? Et de nous interroger sur les étonnantes capacités d’adaptation et d’apprentissage du genre humain et ce qui nous attends, en nous projetant simplement 35 ans dans l’avenir…
Au début était ce cube de plastique sans disque dur : il fallait charger à chaque fois le système d’exploitation qui tenait sur une disquette ! Et pour lancer un programme ou sauvegarder son travail, jongler avec d’autres disquettes… Côté logiciel, on avait TeachText, MacWrite, MacPaint, un dossier système et c’était à peut près tout…

Hypercard

Sauf, une dernière chose : HyperCard

Un logiciel inclassable mis au point par Bill Atkinson à qui on devait déjà le système de fenêtres superposées en cascade avec une astuce de programmation pour rendre le tout fluide.
Ce qui lui valu, comme à ses camarades, l’insigne honneur de signer de son nom l’intérieur du Macintosh qui était par ailleurs indémontable par l’utilisateur comme l’avait souhaité son concepteur.

Se présentant sous forme des « piles » HyperCard servait à tout et à rien. Certains y sacrifièrent leurs vies, leurs couples, en firent des livres, des compilations, toutes vouées à l’oubli puisque le logiciel fut progressivement abandonné par Apple.

Je m’en servais aussi, bien que n’y comprenant pas grand chose. Il aurait suffit de nous expliquer qu’il s’agissait de documents interactifs, capables d’actions diverses et appelant à la demande (en cliquant sur un « bouton ») d’autres pages de la pile. En bref, l’ancêtre de l’hypertexte et du Web qui seraient inventés des années plus tard…

Le langage de programmation intégré (l’HyperTalk) permettait de faire toutes sortes de choses et même de générer des fractales mais à l’époque, cela me passait au dessus de la tête. Toujours est-il que la ressemblance contextuelle d’Hypercard avec l’hypertexte moderne a permis à quelques geeks de faire revivre les piles du passé grâce à une émulation au sein d’une page web. Si !

Il faut d’abord charger le système (bouton vert), puis double cliquer sur la pile. Avec les sons et icônes d’époque. Trop bon ! Hello !…

Explorer l’ensemble de Mandelbrot sur Macintosh ?

C’est ainsi que nous sommes revenus aux fractales par le biais de feu HyperCard. Grâce à la pile de Marcio Teixeira, l’auteur de cet émulateur.

Une simple animation obtenue d’après le logiciel SuperMandelZoom écrit dès 1985 par Robert P. Munafo. L’un des premiers logiciels du genre et qui permettait d’explorer l’ensemble de Mandelbrot en 256×256 pixels et en noir et blanc au prix de temps de calculs pharaoniques.
Encore qu’il soit bien difficile de s’y extasier devant les merveilles (encore cachées) de la vallée des hippocampes… 

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Publié le Fév 10, 2019

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