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JWildfire 8.50 : des fonds animés !

C’est toujours une fête quand une nouvelle version du logiciel de génération de fractales JWildfire apparaît. C’est pour Noël qu’est donc sorti l’opus 8.50 avec, comme toujours, son lot d’améliorations et de nouveautés. Au point que ce « petit » logiciel est devenu d’une effroyable complexité. Surtout depuis qu’une floppée de développeurs indépendants se sont invités à la fête et ajoutent de nouveaux plugins (variations) à la cadence d’une arme lourde, implémentés dans le logiciel au fur et à mesure par le sorcier en chef Andreas.

Passons sur les améliorations des rendus « temps réels » utilisant la carte graphique et autres GPU, à jamais inaccessibles aux utilisateurs de Mac et aux nouveaux processeurs M1, M2, M3… Nous n’y reviendrons pas. Comme les prisonniers de la caverne de Platon (et d’autres prisonniers du mensonge, plus récents) nous nous contenterons de la réalité apparente et limitée, celle des rendus et affichages CPU.

Dans les pièces du fond

La principale nouveauté concerne les fonds. Oui, on peut ajouter maintenant aux images un fond fractal calculé en GPU c’est à dire ultra rapidement (preview instantané en fait). Pour l’instant, près de 60 variations peuvent servir de fond. A noter qu’on peut les combiner avec toutes les autres variations réglées en « pre » ce qui porte leur nombre à… Oui, c’est pratiquement infini.

Ces fonds peuvent bien sûr être animés grâce à leur réglages propres et à la position spatiale de leurs « triangles » représentatifs » comme n’importe quelle autre variation. Au prix d’une inversion des commandes : je vous passe les détails, je n’ai plus d’aspirine !

Voici dans toute leur aridité le listing des variations qui peuvent être placées en fond : colormap_wf, dc_acrilic, dc_apollonian, dc_booleans, dc_cairotiles, dc_circlesblue, dc_circuits, dc_code, dc_ducks, dc_fingerprint, dc_fractaldots, dc_fractcolor, dc_gabornoise, dc_glypho, dc_gmandelbroot, dc_grid3D, dc_hexagons, dc_hoshi, dc_hyperbolictile, dc_inversion, dc_kaleidocomplex, dc_kaleidoscopic, dc_kaliset, dc_kaliset2, dc_layers, dc_linear, dc_mandala, dc_mandbrot, dc_mandelbox2D, dc_menger, dc_moebiuslog, dc_pentatiles, dc_perlin, dc_poincaredisc, dc_portal, dc_quadtree, dc_randomoctree, dc_rotations, dc_spacefold, dc_squares, dc_starsfield, dc_sunflower, dc_tesla, dc_tree, dc_triantess, dc_truchet, dc_turbulence, dc_voronoise, dc_vortex, dc_warping, dc_worley, f_complex, fract_dragon_wf, fract_formula_julia_wf, fract_formula_mand_wf, fract_julia_wf, fract_mandelbrot_wf, fract_meteors_wf, fract_pearls_wf, fract_salamander_wf, iconattractor_js, swirl3D_wf. Nul doute que la liste va s’allonger dans les temps qui viennent…

Et quelques rendus (un vomi pour un rendu) de quelques-uns de ces fonds pour avoir une idée de ce qu’ils font (!) en matière de reflux gastrique…

Cette fonction assez hasardeuse en l’état se présente comme la possibilité d’ajout d’une variation « Background » à la fin de toutes les autres et sur laquelle on peut influer grâce à ses réglages propres. Le numéro d’ordre (Backgr1) suggère qu’on peut en ajouter plusieurs, à la manière des transformations « Final », en jouant sur les transparences (le weight) de chaque couche pour une complexité… Fractale. Mais pour tout dire, je n’ai pas encore trouvé où çà se passe. Car, j’ai oublié de le préciser, si il y a régulièrement de nouvelles fonctions qui apparaissent, il n’y a jamais de mode d’emploi ni en anglais ni en allemand. Ni en coréen. On est censés avoir la science infuse et donc, essais / erreurs ; pendant des heures…

En fait, si, désolé pour ce contre temps totalement dépendant de ma volonté : pour ajouter un fond « à la main », il suffit de cliquer sur le bouton magique « B » à droite de « Final ».

Et on peut en ajouter de la même façon autant qu’on veut pour générer une bouillie de fonds…

Ce nouveau réglage est par ailleurs accessible et modifiable de plusieurs façons dans JWildfire (avec donc 4 méthodes ce qui en fait au moins 3 de trop…) :

  • En bas de l’interface, par l’onglet Quick Mutation et le bouton « Mutate ». Il n’y a plus qu’à choisir le fond voulu dans ceux proposés par le logiciel.

  • En haut à gauche, Par l’interface Random flame generator et le bouton « Random Batch ».

  • Via l’interface Mutagen.

 

 

 

 

Attention, dans ces derniers cas, c’est toute l’illustration qui est « randomisée » et on perd donc la fractale originale. Pour jouer seulement sur les fonds il faut s’en tenir à la première méthode « à mano ».

Bon, après avoir joué une demi-heure et superposé plein de fonds plus ou moins transparents à la fractale initiale, c’est vrai que ça marche et qu’on obtient une image complexe du plus parfait mauvais gout. Ci dessous, une bête fractale « Escher flux » avec 3 fonds superposés !

En trifouillant les réglages et le « weight » de chaque « fond » on arrive à modifier un peu les rendus et s’affranchir (un peu) du vomi… Notons qu’on peut faire varier le gradient de la fractale principale sans influer sur les couleurs du fond. Pas de quoi casser 3 pattes à un canard unijambiste toutefois.

Animez les fonds !

Cette fonction peut apparaître de prime abord comme un gadget : il est en effet bien plus souple de rendre une fractale avec un fond transparent et de la compositer ensuite dans un logiciel de dessin avec un fond, fractal ou non. C’est même la méthode de choix que j’utilise la plupart du temps ici. Bien sûr les puristes vous dirons que cette fois c’est le moyen de générer une image complexe dans un seul logiciel ! Mais ce concept n’a pas grand sens en dehors de la névrose des dits spécialistes.

Par contre, cette nouvelle fonction prend tout son sens dans les animations. Il est en effet possible d’animer plus ou moins le fond ! Bien sûr, il est toujours possible de compositer une fractale animée sur une autre vidéo fractale dans des logiciels comme After Effects, Nuke et sans doute dans les nouveaux Blender et Photoshop mais c’est moins facile…

Pour finir, donc, avec cet épisode douloureux, voici une piteuse tentative de rendu d’une fractale animée sur un fond qui bouge et qui devait reboucler (le concepteur est en prison). Un donut chocolat vanille qui a du mal à être digéré… Bon, et qu’on ne me parle plus de ces &@é+/@ de fonds !

 

Combiner les fonds !

Et non pas confiner les bons, ce qui est de l’histoire ancienne. Il s’agit d’une ultime diablerie : la possibilité d’empiler des fonds comme nous l’avons vu précédement mais aussi les réglages de couleurs ou de niveau de gris ce qui permet d’interessant effets de couleurs ou de masquage. Un réglage qui est accessible par l’onglet « coloring »

Encore plus fort : avec un fond défini on peut faire varier à l’envi l’autre fond coloré avec « Mutate » de l’onglet « Quick Mutations » ! Ou carrément la nature du fond par le même procédé ou encore les deux ! De quoi cliquer à l’infini…

De cette façon il est d’ailleurs possible de générer des fractales de manière quasi instantanée avec l’imposant menu de variations qui se prêtent à constituer des fonds. Par exemple cette « direct coloring » basée sur l’équation du distingué Kali, authentique fractale s’il en est, avec son lot de réglages propres. Et des couleurs qui piquent, c’est fait exprès. Acides. Pour rappeler les trips de LSD ; ou les orgies de champignons magiques, pour les adeptes.

Et la descente, en tons pastels…

Un dernier point (bug ?) : quand il n’y a qu’un fond dans le menu « transformations », il n’est pas possible de procéder au rendu comme d’habitude avec « l’interactive renderer ». il faut en passer par le bouton « Render » de l’interface principale. Cherchez un peu où c’est ! Je ne peux quand même pas tout faire… Et maintenant, à vous de toucher le fond !

 

Publié le Jan 14, 2024

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