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Fractales : patchworks et quilts dans Incendia

De plus en plus de fractalistes utilisent Incendia que je considère comme le plus joli petit software du genre. Notons que la nouvelle version d’ Incendia Next1.0.2 est disponible. Malheureusement toujours impossible à émuler sur MacOSX via Wine… Il faut se résoudre à lancer la partition Windaube pour l’utiliser. Moindre mal…

Mais peu d’entre vous, sans doute, ont eu la curiosité de lancer les logiciels livrés dans le « paquet ». Et notamment Quilts. Indépendant d’Incendia, Quilts permet de générer des « patchworks fractals » en deux coups de cuillère à clics.

Voici l’interface de lancement (nous nous excusons de la gène occasionnée par l’ignoble « bleu Windows »)…

Trois onglets : Le type d’attracteur, le rendu et les paramètres. Voyons le premier qui permet de choisir quel type « d’attracteur étrange » utiliser. Dans la fenêtre de droite le résultat s’affiche en temps réel. En jouant sur les différents paramètres on obtient une infinité de « rosaces » et motifs fractals. Notons que Quilts risque d’affoler votre moniteur d’activité car il tire énormément sur les processeurs en raison du grand nombre d’opérations trigonométriques qu’il doit effectuer. L’onglet rendu permet d’exporter l’image en .bmp en 1024 px.

En cliquant à droite sur « Tiles » on peut vérifier que le motif reboucle bien sur lui même et permet donc de remplir des surfaces avec ce motif, à la manière du patchwork. On peut en avoir la démo ici.

Tous en quilt !

En fouillant un peu dans les archives patiemment accumulées par Monsieur Google, j’ai découvert que le patchwork sous toutes ses formes fait l’objet d’une véritable passion chez ses afficionados, quelque soit le medium. Un art dérivé d’un artisanat vieux comme le monde. On dit que les premiers hommes utilisaient les peaux de bêtes pour se protéger du froid. Des vêtements lourds car pour habiller un homme il faut utiliser la peau, souvent épaisse, d’un grand animal. L’homme pensa alors à assembler entre elles des peaux de petits animaux. Il put ainsi avoir un vêtement plus léger et mieux ajusté, le gênant moins dans ses mouvements.

Puis avec l’apparition du tissu, le problème de l’usure se posa et pour limiter la quantité de tissu utilisée, les femmes ont rapiécé les vêtements usés. Par souci d’esthétique, différentes techniques locales se sont établies puis se sont transmises de génération en générations.

On a trouvé des représentations très anciennes en Inde et en Égypte. D’après la tradition, ce sont les croisades qui ont apporté en Italie et dans le sud de la France cette technique découverte en Palestine.

Développée en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle, elle se développa aux États-Unis à l’occasion de la forte immigration britannique au début du XIXe siècle. Au contact des « anglaises », les femmes amish furent intéressées par ce mode de récupération qui correspondait exactement aux principes de vie de leur communauté. Les patchwork amish réalisés avec des tissus unis et souvent sombres, chutes des tissus traditionnellement utilisés, constituent un style particulier de l’art du patchwork et sont très recherchés.

Un peu de relief

Le principal intérêt du soft est de générer un motif fractal en patchwork que l’on peut utiliser à son tour comme texture dans n’importe quel soft 3D et bien sûr dans Incendia. Mais il est possible d’aller un peu plus loin en utilisant cette fois la texture en niveau de gris.

Les spécialistes auront compris qu’on peut dès lors s’en servir comme masque alpha (pour la transparence), en bump map (faux relief) et mieux encore en texture de déplacement (vrai relief). C’est ainsi que ce déplacement appliqué sur un plan fait surgir littéralement ce corail fractal 3D d’une simple surface 2D…

Bien entendu rien n’empêche d’utiliser une texture couleur distincte de la texture de déplacement…

Appliqué cette fois sur une sphère, on obtient une fausse « Mandelbulb« … Allez, tous en quilt !

 

Publié le Mai 1, 2017

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