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Une photo en passant : la fêlure…

la fêlure« Toute vie est bien entendu un processus de démolition »…

Ainsi s’exprime dans La fêlure Francis Scott Fitzgerald, l’un de mes auteurs préférés dont la vie elle même, avec Zelda sa compagne, était un véritable roman.

C’était les années folles… Mais, après Tendre est la nuit, Gatsby le magnifique, Un diamant gros comme le Ritz, vinrent les années noires… Après les suites et les palaces français, voici les chambres meublées sordides de Los Angeles.

Nous sommes au début des années 30, Francis Scott Fitzgerald est ruiné et sa femme Zelda dont la santé mentale se dégrade est internée. Elle mourra d’ailleurs à l’asile lors d’un incendie à l’issue d’une existence brûlée par les deux bouts.

Fitzgerald lui est alcoolique, oublié de tous et survit en écrivant des nouvelles pour de piètres revues, collaborant aussi à des scenarii pour Hollywood qu’il méprise. Il boit de plus en plus et ne parvient plus à créer.

L’écriture est un cri silencieux

Mais Arnold Gingrich, alors rédacteur en chef du magazine Esquire, le harcèle pour lui réclamer de nouveaux textes. Alors Fitzgerald finit par céder : «C’est bon. Je vais écrire tout ce que je peux écrire sur le fait que je ne peux pas écrire

Ainsi nait La Fêlure, peut-être son chef d’œuvre. Son histoire, leur histoire, celle de la « génération perdue » qui bascule dans la déchéance.

Mais en fait, cette fêlure fait partie de la personnalité même de Francis Scott Fitzgerald ; cette « aptitude au malheur » qui est peut être le secret de son fabuleux talent…

Publié le Déc 30, 2012

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3 Commentaires

  1. Caroline

    Salut !

    Pas très scientifique cette chute, chef 😉 Et si sa femme n’était pas devenue folle, hein ? Peut-être aurait-il pondu un plus grand chef d’oeuvre encore ? Pour ma part, et j’en parle en connaissance de cause puisque l’écriture est un cri silencieux que je pratique tous les jours depuis des années, je peux t’assurer que le bonheur est ma plus grande source d’inspiration ! Et comme je suis dans la science, elle est inépuisable ! J’ai beaucoup de chance : dans ces conditions, je ne m’ennuie jamais. A l’inverse, j’ai constaté que le malheur était contre-productif. C’est simple, c’est de la procrastination en barre ! Je te jure, on devrait même l’interdire 😆

    Allez, j’en profite pour te souhaiter à toi et aux tiens une excellente année 2013, beaucoup de joie, de beaux projets et te féliciter encore pour ton livre Narcoses : l’inspiration était visiblement au rendez-vous de la première ligne à la dernière 😉 Merci, j’ai passé un merveilleux moment, plongée dans cette belle lecture et nous avons hâte de découvrir les prochains ouvrages de ta collection !

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    • Francis Le Guen

      Merci. Les deux prochains titres sont sur les rails ! Parution 2013.

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  2. Caroline

    Super nouvelle : l’année commence bien ! J’espère que tu nous réserves quelques bons écrits dont tu as le secret 😉 Bises

    Réponse

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