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Skype : raccourcis cachés

Je suis un tapeur à deux doigts. J’ai commencé, enfant, sur les machines à écrire « portatives » à ruban d’encre, rouleaux et double papier carbone (si, si, ça a existé !) et n’ai jamais eu le courage d’apprendre la dactylographie. J’ai gardé de cette pratique un style assez musclé qui s’apparente plus à une séance d’entrainement au sac qu’à de la saisie et qui a eu raison de bien des claviers « ergonomiques »… De plus, je suis obligé de regarder mes doigts. Une session d’écriture s’apparente donc  à l’ascension du Tourmalet à vélo, cou rentré dans les épaules, en danseuse, crampes et mal de dos inclus. Un effort. Une conquête. De la musculation… Du sens obtenu par la force ! Mais, ceux qui m’ont vu à l’œuvre, conviennent que je tape très vite pour un handicapé… Toutefois, j’envie parfois ces belles secrétaires dont les doigts chatouillent le clavier à toute vitesse tandis que leur regard se perd, en une attitude préorgasmique, dans la pâleur de l’écran qu’elles noircissent (le fameux noircissisme…).

A deux doigts, donc. Ou plutôt 4 puisque j’utilise les deux pouces alternativement pour clouer la barre espace façon machine à coudre. Or, soit j’ai grossi des doigts, soit les claviers ont rétréci ! J’observe en effet depuis quelques années une augmentation inquiétante des fautes de frappe que les correcteurs à la volée ont bien du mal à corriger. Certains soirs, je tape même parfois en maya ou d’autres langages disparus… Les SMS, n’en parlons pas : l’avènement de ces petites bestioles (que j’ai toutes eues) constitue à mes yeux une régression insupportable ; mes rares SMS sont des messages indécryptables, même par Champollion…

l’abyssale stupidité du système d’exploitation (de son prochain…)

Question périphérique, je suis donc plus clavier que souris. Je considère ces petites bêtes avec leur queue à la patte comme des nuisibles. Oui, il y a la souris sans queue Apple. Très bel objet. Mais qui n’en fait parfois qu’à sa tête. Oublions les trackpad’s qui, en raison de l’électricité que je génère semble-t-il en permanence à la manière des gymnotes, fait que le curseur attrape la danse de St Guy.

Les puristes savent qu’il est possible de piloter sa machine uniquement au clavier (sans queue). Ainsi, je suis assez dingue des flèches, touches de fonction et autres raccourcis claviers à 2, 3, ou 4 touches. Muscles bandés, doigts écartés dans des postures impossibles, réminiscences de claviers en noir et blanc autrement plus mélodieux : quel bonheur de déclencher d’un seul geste des actions complexes, paupières mi closes, avec la sûreté de phrasé du concertiste. Les non geeks ne peuvent pas comprendre cette jouissance, cette victoire de l’Homme sur la Machine… Bien sûr, taper avec des gants de boxe déclenche parfois des combinaisons de touches imprévues ou exotiques. Sous Windows, sans surprises, semblable comportement aboutit à des impasses logicielles, à d’abscons messages figés, des plantages à répétition et d’inextricables labyrinthes de « fonctionnalités » inutiles permettant de sonder une nouvelle fois l’abyssale stupidité de ce système d’exploitation (de son prochain…). Qui ne s’est jamais perdu dans le « mode loupe » de Windows Seven (comme les 7 pêchés des grands capitaux ?), et devenir presque fou à prétendre en sortir, ne connait pas son bonheur.

Ce long préambule pour vous dire que j’ai ainsi découvert un raccourci clavier dans Skype. Si ! Nous utilisons quotidiennement cette géniale application pour la fabrication de Plongeur.com. Online ou Offline en raison de nos horaires internationaux. Et il n’est pas rare que certains collaborateurs se retrouvent au matin avec un long papyrus de messages en rouleau. Or, parfois, on aimerait corriger un message qu’on a envoyé d’un « enter » prématuré dans l’éther… Ainsi, dans la fenêtre de conversation de Skype (ouverte en permanence),  j’ai frappé par inadvertance une combinaison de touches… En repassant le film à l’envers, par un bref mais intense effort de concentration soutenu d’un accès de strabisme convergeant, j’identifiais la touche. Cmd/Flèche haut ! En fait, avec seulement flèche haut, ça marche aussi… Et là, Graalissime : l’accès à une palette de correction du message ! Il n’y a pas de petites conquêtes…

Dans la foulée, je me penchais sur les émoticones que notre directrice artistique m’envoie à la cadence d’une mitraillette… Dans Skype il est possible d’ajouter des émoticones à ceux par défaut, ou plutôt de les révéler en tapant leur intitulé. Comme souvent dans la « smileymania » le bon goût n’est pas toujours de mise. Voici la liste… Pour les drapeaux, tous le pays existent. Exemple : (flag:fr) pour notre belle France.

Mais est-il possible d’aller plus loin ? D’installer ses propres émoticones ? En farfouillant un peu dans les jupes du logiciel, je reconnais du langage XML et donc oui, c’est bidouillable. Voici la procédure. Sur Mac. Controle/clic sur l’icone de Skype (application) et « afficher le contenu du paquet ». Naviguer dans Ressources/Emoticons. Il suffit d’ajouter (au format .gif et .png) vos propres icones dans ce dossier, d’éditer le fichier xml info.plist et d’ajouter les chemins de vos nouveaux smileys selon la syntaxe suivante :

votre super emoticon.gif
Equivalents     array
0     string     (super)
Hidden     boolena     yes
Name     string     super

Redémarrez Skype et… Ooooh… Seule ombre au tableau, vos interlocuteurs ne verront vos émo très connes que si, et seulement si, ils ont modifié leur Skype de la même manière. Autant essayer de convertir Ben Laden au Judaïsme…

Bonjour chez vous !

Publié le Nov 18, 2010

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2 Commentaires

  1. Barbuzard

    Ah qu’il est bon de se sentir moins seul à pianoter sur son clavier à la façon de Pinot simple flic… « Pas trop vite j’ai que deux doigts… »

    Réponse

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