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Petshop et le marketing addictif

petshopVous l’avez compris : je suis en train de faire le ménage dans mon administration WordPress où je découvre avec effarement 182 brouillons ! 182 posts pas finis et évidemment passés de date… Ce qui est pratique, au contraire des yaourts, c’est que certains ne finiront pas à la poubelle. Je les publie. Si !

Et leur délicieuse obsolescence ne sera qu’un marqueur de plus du temps qui passe… Une ride au coin des yeux, peut-être un sourire…

Vous connaissez les Petshop ? Oui ? Alors c’est que vous avez une fille… Petshop n’est pas une version bridée de Photoshop (même si j’ai utilisé ce dernier pour défigurer honteusement le modèle) mais la marque de figurines plutôt marrantes dont les petites filles sont (étaient) folles… Évidemment, entre temps ma fille a grandi et les petshops, aujourd’hui, elle s’en fout ! Mais une autre génération née dans les roses est arrivée et, même si je suis dans les choux, le principe est le même. Les experts du marketing infantile se sont en effet penchés sur ce juteux marché  pour proposer un concept aussi excellent que pervers : L’organisation de la rareté et de la pénurie. Au grand dam de nos cartes bleues. Car ces petites saloperies en plastique coutent un œil !

Le marketing de la pénurie

Le phénomène m’avait jusque là échappé mais la vérité sort de la bouche des enfants. Ainsi, au supermarché et au détour d’un linéaire allez vous sentir votre main entrainée subitement par votre fille tombée en arrêt devant un stand.

– Papa, çui là je l’ai pas »…
– On l’achètera plus tard ?
– Non, non, il y sra plus !

Et là, vous comprenez l’astuce : Pour pouvoir s’échanger dans les cours de récré, il faut que le truc soit rare. Et donc que la disponibilité soit limitée dans le temps avec des modèles sans cesse renouvelés… Bon, le procédé est connu et les « séries limitées » sont vieilles comme le monde. Il y a même eu un 4×4 Ushuaïa. Si, si… Les jouets existent aussi pour les grands.

Voilà une méthode de vente qu’on pourrait mettre à profit pour d’autres activités. Exemple : Un livre vendu par chapitres distincts. A reconstituer au fil des échanges. Un film à regarder séquence par séquence. Un poulet vendu en kit. Comment çà QUATRE cuisses ? Ah bon, ça existe déjà ? Mais je débarque, ma parole…

Du porno pour enfants

Sautons du coq à l’âne. Du poulet au cochon, plutôt. Il se trouve que je suis abonné à Canal Satellite. Pour accéder aux enregistrements on tape 99. Mais, l’enfant impatient tape souvent par erreur, deux fois. Donc 9999. Et là…

– Papa, viens voir. C’est… Dégueulasse !

Croyant accéder à ses séries enregistrées sur Disney Channel, ma fille en tapant 9999 venait d’atterrir sur le canal 1357, une chaîne allemande intitulée Camshots TV2 qui passe en boucle des annonces photographiques porno bien vulgos. Du cuir, des clous, des lanières… En pleine journée ! Nous avons tout un système de protection de l’enfance, le CSA et tout le tremblement. Et tout un arsenal répressif. Oui mais voilà… On fait quoi en pareil cas ? On porte plainte ?

Moralité : toute tentative de censure, tous les Hadopi du monde sont voués à l’échec, déjoués par des enfants de moins de 10 ans… Autant accepter de voir et d’apprendre le monde tel qu’il est, sans œillères, et sans limitations-passoires. Et expliquer. Toujours…

Publié le Juin 14, 2012

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2 Commentaires

  1. Denis

    J’ai claqué une fortune en Pet shop, un an plus tard, c’était terminé…

    Réponse

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