La 3D est une de mes passions. Je suis tombé dedans quand j’étais grand… Depuis quelques années, je bidouille en effet dans la troisième dimension en essayant à peu près tous les logiciels existant dans le domaine.

On compte aujourd’hui des dizaines d’applications dédiées à la 3D, sur toutes les plateformes, à tous les prix et l’offre à de quoi dérouter le profane.

La star de ces outils, sans conteste, est le fameux Maya 2013 dont la complexité apparente peut rebuter le débutant. Accrochez vous ! C’est un logiciel d’animation professionnel mais dont on peut télécharger une version d’évaluation gratuitement. Autodesk, l’éditeur, a aussi développé une politique de gratuité de ses produits pour les étudiants durant leur formation. De quoi s’initier sans casser son cochon.

Car il y a 3D et 3D… Inutile d’espérer réaliser le prochain film hollywoodien avec Bryce ou Daz Studio ! Si de semblables logiciels sont bien sympathiques pour s’initier aux principes de la 3D, ils sont très loin des standards de l’industrie. Dans la mesure ou « la courbe d’apprentissage » de la 3D est toujours longue et semée d’embuches, peut-être vaut-il mieux commencer directement avec les interfaces et les fonctionnalités pro…

Maya : ce n’est pas la fin du monde !

Autodesk Maya est un logiciel ayant une longue histoire derrière lui. Anciennement développé par Alias, il a hérité des technologies des premiers logiciels d’animation au monde (Alias PowerAnimator, puis Alias MotionBuilder aujourd’hui leader en capture de mouvements) et de modélisation surfacique (Alias Studio). Il est très fortement implanté dans le milieu professionnel et en particulier en tant que logiciel animation où il est devenu une référence.

Le logiciel Autodesk® Maya® 2013 fournit de nombreux outils pratiques qui permettent de créer et de faire fonctionner les pipelines les plus ouverts et modernes possibles dont se servent les acteurs du secteur pour relever les défis des projets 3D d’aujourd’hui en matière d’animation, de création d’effets visuels, de développement de jeux vidéo et de post-production.

Évidemment, vous ne pourrez faire l’impasse sur l’investissement temps : Maya est un logiciel complet et complexe comme le montre cette image d’une des interfaces.

Vous trouverez ici un tutorial en français pour s’initier… De quoi apprendre les principes de la modélisation polygonale 3D et tout ce qui va avec : le rendu, l’animation ou encore les effets spéciaux.

Complexe certes, foisonnant même, mais c’est pourtant avec cet outil que sont réalisés aujourd’hui les chefs d’œuvres du genre. Les studios d’animation tels que Industrial Light and Magic (Star Wars entre autres), Walt Disney Pictures/Pixar, DreamWorks et Weta-Digital font pratiquement à eux quatre la quasi-totalité des blockbusters actuels avec Maya (The Avangers, Titanic 3D, Tintin, Mission impossible la menace fantôme…)

Sans oublier les grandes marques de jeux vidéo tels que Nintendo, Eidos, Sony Computer Entertainment, Square-Enix/Soft, Blizzard, Naughty Dog, Insomniac Games : tous utilisent Maya dans leur production.

Des fractales dans Maya 2013 !

Pour revenir à notre thématique favorite, notons la possibilité de créer des Mandelbulbs et autres fractales avec l’outil très élaboré de génération de fluides. Ci-dessous une animation de 16 secondes qui a nécessité tout de même à son auteur 12 heures de rendu sur un mac 8 cœurs…

Côté fonctionnalité de cet Opus 2013, on note des capacités de montage 3D accélérées : le nouveau séquenceur de caméra ajoute de puissantes capacités d’édition multicaméras afin de faciliter la prévisualisation et la cinématographie virtuelle à l’aide de la table de montage de Maya. Conçu pour la production sur site des animations graphiques à grande échelle, le séquenceur de caméra prend en charge l’importation de fichiers AAF et EDL de Final Cut Pro. Une solution incroyable qui permet d’éditer et d’animer simultanément, de séquencer des caméras, mais aussi de faire glisser le plan des caméras, de modifier l’ordre des plans et même de les rajuster de façon individuelle…

Voici une demo reel réalisée avec After Effects CS6 et Maya 2013 qui donne un aperçu des possibilités.

Le domaine des jeux, très important pour l’industrie, n’est pas en reste :

Côté technologie, voici un exemple des fonctionnalités « de tous poils »…

Le Workflow a aussi été amélioré en matière de skinning : il est encore plus facile de créer des personnages 3D convaincants grâce à une nouvelle option de dual quaternion pour le smooth skinning (liaison volumétrique interactive), des améliorations de l’outil Paint Skin Weights, les propriétés de déformation par miroir et le mode d’atténuation des surfaces du modificateur Wrap. Ceci facilite grandement le travail avec de nombreuses articulations, et les enveloppes de skinning interactives s’avéreront très utiles pour traiter de multiples personnages de la même taille présentant diverses topologies…

A vous de jouer ! 🙂

…