Qu’on le veuille ou non, nous sommes tous issus d’une microscopique algue bleue, à l’origine de la vie sur Terre nous disent les scientifiques. Plus complexes mais plus jolies, les Coccolithophoridés sont aussi des algues unicellulaires qui vivent encore aujourd’hui dans nos océans et qui sont assez près de l’image du Père…

Sans trop entrer dans les détails, notons qu’elles se composent de carbonate de calcium qu’elles fabriquent à partir du CO2 dissous dans l’eau. A leur mort, elles sont entrainées par leur poids sur le fond des océans, s’empilent, se soudent et finissent par construire des montagnes… de calcaire. Comme les falaises de craie d’Etretat par exemple.

Être ou ne pas Etretat ?

Elles constituent donc un de ces fameux « puits à carbone » qui régulent le climat de la planète. Elles sont aussi aujourd’hui de bons témoins de l’acidification des océans…

Évidemment la nature fractale de leur fragile coquille ne vous aura pas échappé. L’occasion toute trouvée de faire mouliner un peu le génial logiciel 3D Incendia qui en est à la version V et que nous évoquions ici.

Car la nature, dans sa grande sagesse, applique la même recette qui fonctionne depuis quatre milliards d’années (l’origine de la vie) à savoir la réplication de formules simples et très « économes » en fonction de l’environnement. Les fameuses itérations fractales…

Incendia est idéal pour jouer avec ce principe : l’itération de forme simples  sur une formule fractale pour obtenir une complexité sans limites. Notons au passage que la nouvelle version ne fonctionne plus sur Mac OSX Lion (même avec Wine) et qu’il faut en passer par Windows…

Voici donc quelques rêveries « algalorithmiques » sur ce principe, avec une grande liberté d’interprétation. 😉

Dans sa grande bonté, Ramiro Perez (le programmeur de ce génial logiciel) a même inclus plusieurs formules « radiolaires » qui permettent de créer des formes symétriques. Bon, ce n’est pas la même bestiole mais on ne va pas chipoter…

Notons que pour obtenir des formes régulières et symétriques à partir de n’importe quelle fractale, il faut aller dans l’onglet caméra et choisir dans le tableau Symétrie une forme qui aura pour effet de répartir la fractale « de base » sur un solide platonicien ou d’autres plus exotiques comme le « loxodrome » dont nous reparlerons…

Par exemple, sur la base d’une tesselation hyperbolique, voici la fractale « de base » (à gauche) et sa transformation sur un dodecahedron (à droite). On reste dans les Coccolithophoridés « semi précieux ». 🙂

Finalement, n’est ce pas ce que fait la Nature elle même ? Démiurges les fractalistes vous dis-je, démiurges…