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France-désinfo : des fossiles découverts sur Mars ?

Heureusement que j’étais debout quand j’ai découvert cette brève de FranceInfo sinon je serais tombé de ma chaise ! Parcourant comme tout bon junkie captif mon « mur » quotidien Facebook, composé par des algorithmes qui en savent plus sur moi que moi-même, j’ai du relire trois fois ce titre : oui, la vie venait bel et bien d’être découverte sur Mars ! Voir la copie d’écran ci-dessous dont j’ai surligné en rouge les informations les plus fondamentales et… les plus fracassantes.

Passionné d’astrophysique et de planétologie, je me croyais bien informé à propos des dernières images de la planète Mars capturées par le robot Curiosity et voilà que j’avais manqué la plus importante !

Sauf qu’en quelques clics je découvrais que tout était faux ou plutôt qu’il s’agissait de grossières approximations, oeuvre de « journalistes » incultes confondant l’art de « la titraille » avec « la fabrique du mensonge ». Il semble qu’à l’ère des réseaux sociaux, l’information ne soit devenue qu’une pâte à pétrir dans le sens du spectaculaire, le tout étant de mentir éhontement mais sans qu’on puisse se le voir reproché !

La fabrique du mensonge

Ceci en dit long, malheureusement, sur le traitement totalitaire actuel de l’information – la « fabrique du consentement » chère à Noam Chomsky – concernant d’autres « grands sujets » récents : COVID et plandémie, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, conflit en Israël, pour n’en citer que quelques-uns. Oui on nous ment. Sur tout. Partout. Tout le temps. La philosophe du totalitarisme Hannah Arendt l’avait écrit dès 1974 :

Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges, mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce qu’il vous plaît.

Oui, je suis « vénere » ! Qu’on se mette un instant à la place du lecteur « moyen » qui, par manque de temps ou d’intérêt, ne clique jamais sur les liens des publications mais se contente de lire les titres voire les commentaires (!) associés au post sans jamais remonter à la source de la publication originale et encore moins à d’autres publications complémentaires ou contradictoires, en « croisant » les informations ce qui est pourtant à la base de la technique journalistique ?

On sait d’après des chiffres récents que plus de 90 % des gens s’informent par les chaînes de télévision « en continu » ou les « journaux télévisés », les « grandes messes » du 20h des chaînes privées ou publiques ou, dans les embouteillages, par les dépêches des radios « officielles » ou encore par les médias « papiers » qui se contentent pour la plupart de reproduire des dépêches prédigérées et frelatées par le pouvoir dominant. Une caricature ! 10 % donc s’informent via internet et, à une écrasante majorité sur les réseaux sociaux et en tête… Sur Facebook ! Un remède pire que le mal.

Dans la surenchère médiatique des nouvelles quotidiennes et des solicitations diverses, imaginons un peu l’effet dévastateur sur « Mr et Mme tout le monde » piégés dans le Mediavers, de semblable désinformation à la lumière de notre attention et de la fameuse résilience – notre capacité d’oubli ? « Il y a de la vie sur Mars » ! Si si, j’ai vu ça sur FranceInfo. Imparable. « Mentez, calomniez, il en restera toujours quelque-chose » disait Voltaire

Quand on paye l’orchestre, on choisit la musique !

Exister sur internet : c’est la raison pour laquelle la plupart des médias (déficitaires bien que largement sponsorisés par l’Etat – c’est à dire nous – parce-que plus du tout consultés et achetés) ont investi ces réseaux avec des dépêches mensongères comme celle vue plus haut qu’on qualifie dans le métier de « Putaclic« .

Des officines privées, des bataillons de stagiaires boutonneux sont en charge de ce travail de « community management ». En effet, ce qui compte n’est pas l’information en elle même ni sa véracité – notion absolument secondaire – mais le nombre de clics que la publication suscite !

Je ne suis pourtant pas un débutant dans le domaine des médias. Presse écrite, radio, télé, médias numérique, internet : j’y ai passé une grande partie de ma vie professionnelle comme photographe, journaliste, chroniqueur, rubriqueur, rédacteur en chef, directeur de publication et même directeur artistique ou maquettiste… Mais, au cours de ces dernières années, j’ai pu assister navré au naufrage des médias traditionnels ; les « médias de grand chemin » ; le « médiavers » cher au philosophe Alexis Haupt, savoureuse expression qui fera date.

De plus on a assisté récemment à une concentration des pouvoirs sans précédent dans l’histoire : 5 ou 6 familles de milliardaires – et donc grandes banques, BlackRock, Vangard et autres sociétés de « gestion d’actifs » – se retrouvent aujourd’hui à la tête de la majorité des grands médias. Ceux-ci sont devenus des organes de propagande indispensables à la stratégie de la peur et du contrôle, au service des marionettes qu’ils ont portés au pouvoir. Adieu la diversité, l’opposition, la pluralité de l’opinion, le « rapport minoritaire »… Oui, le pronostic vital du journalisme est engagé…

Le ministère de la vérité

Dès lors, les rieurs ont beau jeu de brocarder ces médias dégénérés, de France Sphincter à l’Ex-presse, l’ImMonde, Le Pharisien, TF Rien ou France-désinfo et autres noms d’oiseaux…

C’est à l’occasion de la « crise » COVID que l’on a vu apparaître en France les fameux « fact checkers », censés séparer le bon grain de l’ivraie dans l’avalanche de « fake news » diffusés par ce qui deviendrait « les complotistes ». Un sac fourre-tout où on rangeait indifféremment les authentiques cinglés (adeptes de la Terre plate et autres calembredaines) avec les vrais lanceurs d’alerte, les soignants, scientifiques, intellectuels appelant à la pharmaco-vigilance ; toutes celles et ceux enfin qui refusaient la dictature de la pensée unique et le faisait savoir. Je me suis toujours méfié des ayatollahs de la « vérité » et autres parangons de la police de la pensée et des délits d’opinion, ces mages détenteurs de LA vérité et qui ne sont en fait que des incultes ratés et corrompus, au service de la propagande officielle. C’est un véritable scandale !

Ce phénomène du « Fact Checking » n’est pourtant pas nouveau, il nous vient comme toujours des USA avec des dizaines d’années de retard et passablement perverti. Dans ma carrière, j’ai déjà été confronté à ces « bureaux de vérification des faits » au sein des rédactions de grands médias américains (New York Times…) à l’occasion de reportages importants. Une autre équipe de journalistes était chargée de vérifier (auprès de moi mais pas seulement) le travail des journalistes auteurs de l’enquête et de corriger des informations le cas échéant. On parle de faits et non pas d’opinions ! Des faits vérifiables et « consensuels » comme des dates, des lieux, des extraits de citations précis… On se situait dans l’incontestable et non pas dans le « politiquement correct »…

Tout cette histoire devient savoureuse quand on découvre que sur le même média public (financé par nos divers impôts) existe une émission censée justement combattre les fake news (fausses informations) et animée par ces nuisibles. Le ridicule décidément ne tue pas !

Alors oui, quand j’étais en charge de recruter et d’animer des équipes de photographes et de journalistes, nul doute que je n’aurais pas embauché de semblables Pinocchio’s qui auraient au contraire mérité un sérieux coup de pied au fondement. Suffisant pour les satelliser jusqu’à… la planète Mars. Au moins.

La parade : le journalisme citoyen

L’erreur est humaine me direz-vous et j’aurais pu m’abstenir de commenter cette « fake news officielle » déjà ancienne. Bévue d’un stagiaire incompétent, ou d’un rédacteur épuisé… Mais je l’ai vu réapparaître plusieurs fois sous forme de « billet sponsorisé », sans aucune correction : ils en sont fiers ! Ce n’est plus de la désinformation c’est un système !

Alors, contre ce nouvel obscurantisme, une seule solution : le journalisme citoyen. Il s’agit de publier inlassablement des articles, des correctifs sur tous les médias auxquels on a accès : Articles de blog, vlog’s (vidéos), billets, commentaires et rectificatifs. Les écrits restent !

En effet, s’insurger dans son coin ou sur quelques forums « café du commerce » ne sert à rien sinon à alimenter les arguments des « complosophistes », toujours d’après Alexis Haupt. Et à faire monter dangereusement sa tension artérielle…

Savants, sachants, témoins directs, femmes et hommes de bonne volonté : il est de notre devoir de nous élever contre la pensée unique et le traitement totalitaire actuel de l’information. Ces médias « alternatifs » sont d’ailleurs de plus en plus consultés (jusqu’à plus de dix fois le tirage des grands journaux) au détriment des medias mensongers. C’est un changement d’époque. De règne. Un basculement possible des pouvoirs.

Sans même parler des scientifiques, soignants et médecins qui sont nombreux à s’élever contre la doxa sanitaire, citons quelques-uns de ces medias sur YouTube, Twitter et autres, même si la censure, en particulier en France, est devenue la règle. Outre la généralisation de l’usage du VPN et de la consultation des sites web propriétaires, il existe toujours des partages alternatifs sur d’autres services plus « libres » : Telegram, Odysee, Crowdbunker

On consultera à profit, dans le désordre et souvent avec le sourire : la revue de presse « Le monde Moderne » d’Alexis Poulin, la chaîne d’Idriss Aberkane, « Le « Juste Milieu » de Remy Watremez, Putsh Media de Nicolas Vidal, les comptes X d’Alexis Haupt, Jean Dominique Michel et son site Anthropologiques, France Soir de François Azalbert, ou encore l’excellent André Bercoff dans son émission sur Sud Radio

Ce qui est frappant chez ces nouveaux medias, outre la qualité des intervenants rarement invités ailleurs et la justesse des propos publiés est la grande variété des tendances et opinions politiques affichées d’un bout à l’autre du spectre : Ultra-gauche, souverainistes, extrême droite, sans étiquette, noirs, blancs, jaunes, chrétiens, juifs, musulmans… Une pluralité qu’on était en train d’oublier ce qui permet néanmoins de fructueux échanges et parfois même le consensus. Comme quoi c’est possible !

Community notes : l’union fait la force.

D’autres tendances apparaissent également, ici et là. En effet, a-t-on vraiment besoin de censure ? De « prêt à penser » ? De « fact checkers » ? Notre pleutre société assise sur son pouce, engluée dans « le principe de précaution » et la manne de « l’Etat providence » serait-elle devenue incapable de raisonner ? De se faire sa propre opinion, dans toute sa diversité ?

On peut penser ce que l’on veut du milliardaire américain d’origine sud africaine Elon Musk mais, en rachetant Twitter, devenu X, il a tenu parole : offrir aux internautes un espace de liberté d’expression et expurger de ce réseau qui était gangréné par la corruption et l’espionnage toute tentative de contrôle totalitaire.

C’est dans cet esprit que sont implémentés les « Community notes » où certaines informations sont vérifiées et annotées, non pas par quelques censeurs corrompus plus ou moins autoproclamés mais par l’ensemble de la communauté des lecteurs ! Un genre de démocratie directe. Ce qu’était Wikipedia « avant ». Avant la mainmise de la CIA et du FBI sur cette encyclopédie « libre », de l’aveu même de l’un de ses créateurs, Larry Sanger

Musk tient bon pour l’instant face aux tracasseries des directives européenne orchestrées par un Thierry Breton « hors sol » qui rêve d’instaurer en Europe une censure (encore) à ce réseau qui dérange… Affaire à suivre.

Et pendant ce temps là, sur Mars…

Selfie de Curiosity 🙂

Au journaliste citoyen donc, de faire le travail d’enquête qui n’est plus fait par les différents « journalopes dont on parle » et d’aller à la pêche aux informations. Sur le site de la NASA par exemple, pour des photos en haute définition. Et au plus près de la source de la découverte pour des informations fiables.

En effet, la plupart des médias se sont contentés de reprendre la magnifique « fake news » sans doute diffusée par l’AFP dont on connait désormais le travail malhonnête et mensonger, à l’occasion d’autres « affaires » dont certaines ont été jusqu’en en justice.

Une mention « bon point » au site actu.fr sur lequel est relaté cette découverte dont le titre devient : « Espace : des chercheurs ont découvert des traces d’un climat propice à la vie sur Mars »

Et le chapeau : « Le robot Curiosity de la Nasa, qui explore la planète rouge, a découvert des traces datées de 3,8 à 3,6 milliards d’années pouvant être propice avec l’apparition de la vie ». Ce qui, vous en conviendrez, n’est pas du tout la même chose !

Ou encore : « Cet environnement a pu offrir les conditions idéales à l’apparition de composés organiques complexes », précise le CNRS dans un communiqué. Sans pour autant prouver qu’il y a vraiment eu de la vie sur la planète rouge ».

Cette découverte date d’ailleurs de juin 2021, suite aux études de William Rapin, chercheur au CNRS de Toulouse, et de son équipe qui ont étudié des témoins fossiles d’un climat cyclique sur Mars, comme nos saisons terriennes. Une nouvelle avancée dans l’histoire de l’apparition de la vie sur la planète rouge.

On trouvera la publication originale, un peu plus sérieuse, dans le journal « officiel » Nature. Ce qui n’est malheureusement plus non plus la garantie d’informations non biaisiées : on sait depuis la révélation du scandale du « Lancet Gate » et des confessions publiques et publiées de plusieurs de leurs rédacteurs en chef que ces « revues scientifiques à comité de lecture » sont en réalité totalement noyautées et achetées par l’industrie pharmaceutique. C’est ainsi.

Dépôts de sels formant un motif hexagonal dans des couches sédimentaires datées de 3,8 à 3,6 milliards d’années. © Curiosity – NASA – Jet Propulsion Laboratory.

 

Motif fossile hexagonal dans les roches sédimentaires analysées par Curiosity au 3154e jour de sa progression dans le cratère de Gale sur Mars. ©NASA/JPL-Caltech/MSSS/IRAP/Rapin et al./Nature)

 

Je suis convaincu que la vie n’est pas un phénomène isolé dans l’univers et dans notre galaxie voire dans notre système solaire. Sinon, ce serait « un sacré gâchis d’espace » comme l’a écrit l’astronome américain Carl Sagan dans son livre Contact paru en 1985. Penser le contraire me semble du domaine du religieux et témoigne en tout cas d’un aveuglement anthropocentrique du même ordre que le changement de paradigme lors du passage du système géocentrique de Ptolémée à celui de Copernic où l’on admit que c’était la Terre qui tournait autour du Soleil ; notre petite étoile insignifiante, cachée dans les jupons de notre galaxie.

Sans parler de la découverte de l’existence de milliards de ces galaxies, de l’expansion de l’univers, des supers-amas, Lianakea, Shapley, le « grand attracteur », structures géantes dont nous faisons partie, vaisseaux célestes à bord desquels nous fonçons dans l’espace infini…

Mais ce n’est pas une raison pour « découvrir » à tous bouts de champs de la vie partout, sous prétexte qu’on est maintenant capable d’atteindre notre petite voisine rouge. Si la vie a existé à cet endroit, ce qui est toujours possible, on parle tout de même d’un saut de plusieurs milliards d’années en arrière, dans le lointain passé. Avant que la planète ne perde son champ magnétique, son atmosphère et ne se fige, rouillée, dans l’espace glacé.

 

Publié le Oct 20, 2023

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