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Fragmentarium

Les fractalistes et créateurs de bulles de tous poils sont heureux : la ruée vers les bulbs fractales continue tous azimuts et de nouveaux outils voient le jour. On trouve même aujourd’hui des plugins pour les grands logiciels de 3D, aptes à générer ces nouveaux solides. Côté fractales 3D et 4D, il est bien difficile d’échapper à Mandelbulb 3D en raison de ses performances, mais des outsiders pointent le nez. Mandelbuber, déjà cité, qui vient d’ajouter à sa palette d’éclairage les ambiances atmosphériques et le tout nouveau Fragmentarium.

Ce dernier fonctionne sur Mac et Wind’os et, ce qui ne gâte rien, présente une interface décente (au moins sur Mac) et simplissime. A gauche, le champ des formules, à droite, les commandes accessibles par onglets et au centre, le rendu, avec une prévisualisation OpenGL temps réel. Du grand confort, idéal pour explorer les fractales en profondeur (il y a une option pour le rendu interne…).

En temps réel !

La prise en main est très agréable et intuitive et les commandes beaucoup plus logiques que dans Mandelbulb 3D. A base de glissières et des actions de la souris. On zoome par exemple avec le clic droit et on voit immédiatement le résultat ce qui d’un point de vue pédagogique est excellent. On comprend beaucoup mieux ainsi la nature des variations et leurs effets. De quoi explorer l’univers des fractales volumiques autrement que « dans le brouillard »… Car les fractales sont comme une langue, avec des « patois » très différents d’un logiciel à l’autre. Même si une racine commune émerge parfois. On apprécie donc l’existence de tels « lexiques ». En clair, vous trifouillez dans Fragmentarium tous les réglages d’une bulb donnée, vous notez la nature et les dimensions des variations, et vous tentez de reproduire le tout dans Mandelbulb 3D où vous ajouterez des textures, d’autres variations…

Le logiciel contient déjà un certain nombre de formules dont les nouvelles QuaternionMandelbrot4D (l’indécent bénitier anthropomorphe en haut…), Ducks, NewMenger… Par exemple, voici quelques variations fractales du solide icosahedron, rendues en temps réel et enregistrées de même (cliquez sur l’image pour accélérer le mouvement…)

Mais Fragmentarium sait aussi faire tout seul des rendus haute définition. Il utilise la technique du Tiling, c’est à dire qu’il rend des petits carrés d’image qu’il assemble ensuite. Grâce à l’Open GL de la carte graphique, on obtient ainsi en quelques secondes (!) des rendus de qualité et de très grande taille : jusqu’à 30 000 pixels de large et sans doute plus pour un poids d’image approchant le Giga… Pour ceux qui ne supportent pas les heures de rendus, c’est la solution.

On peut bien entendu réaliser des animations, comme cet exemple de l’auteur Mikael H. Christensen :

Évidemment, pour ce qui est de combiner des fractales, c’est moins simple. il faut entrer dans le code (partie gauche) et ajouter des fragments selon une syntaxe précise. Mais ça marche. On peut même ainsi customiser son interface, ajouter des onglets, des réglages… Ou plus si affinités : le code de l’application est OpenSource et écrit en C++ et OpenGL. Bonne prise de tête !

Publié le Déc 8, 2011

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