J’ai enfin trouvé le temps de me pencher sur la dernière version (EX VI Release 4) du génial logiciel de génération de fractales Incendia. Je m’en sers déjà beaucoup pour créer certaines de mes œuvres mais cette dernière version apporte un lot impressionnant de nouveautés qui ne sautent pas aux yeux, de prime abord.

Seul regret, l’appli ne fonctionne que sous Windows : impossible de l’émuler sur MacOS X Yosemite, comme je le fais pour les versions plus anciennes et d’autres applications (avec Wine, Winebottler, CrossOver…). J’ai donc du renouer pour un temps avec « le démon »…

Cette version est livrée avec de nouvelles formes de base et de nouvelles transformations fractales. Il est possible également de texturer les surfaces « en relief ». Mais le point le plus important concerne l’éclairage.

Lumières et réflexion

Il est en effet désormais possible d’ajouter des lumières indépendantes (jusqu’à 10), de façon à « construire » un éclairage complexe (en trois points, par exemple). Ces sources peuvent être colorées à l’aide de textures « gel ». Combinées avec l’effet « Glow », on peut obtenir des objets luminescents du plus bel effet.

Mais auparavant, déplions ce paquet de feuilles d’alu pour retrouver la forme (presque) originale des « ailes du désir » (une simple sphère de métal déformée par l’algorithme Gumowski- Mira et projetée sur un Tétraèdre, pour les initiés)…

Les réglages des sources lumineuses sont disponibles dans l’onglet « Editors » / « Additional Objects.

Il faut ensuite cliquer sur le bouton « Edit » puis sur « Additional Lights », « Enable Light » et « Use Texture »pour avoir accès aux curseurs et boîtes de dialogue de ces éclairages.

Chaque source peut être ajustée en terme de puissance, de couleur et texture et bien sûr de position (dans la fenêtre principale). Pour avoir accès à la luminescence et à la réflexion il faut se rendre dans l’onglet « Render » / « Advanced »).

Notons qu’avec ces fonctions activées, le temps de rendu au moment de la sauvegarde de l’image sera considérablement plus long.

On peut voir sur l’exemple ci-dessous les effets plus réalistes de cette réflexion, dont on peut bien entendu régler le taux.

 

Fractales en bloc !

Sans que l’interface n’ai changée de façon perceptible, une nouvelle fonction révolutionnaire est apparue dans le logiciel : les « blocks ». Vous trouverez un tuto en anglais ici. Toutefois, quand on est habitué aux anciennes versions, celui-ci n’est pas des plus clairs. Il faut bien comprendre en effet que cette nouvelle fonction blocks est accessible en deux temps :

• Sélectionner un type de fractale et cliquer sur « Send to Blocks ».

• Accéder aux différentes transformations en cliquant sur « Blocks » dans le menu des fractales. Cette agglomération de fonctions différentes (comme la fonction Incendia Script…) dans le même menu des fractales n’est pas des plus heureuse et prête à confusion. Enfin, quand on le sait, on le sait…

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Et, quand on y est enfin (dans l’interface Blocks), les nouvelles possibilités sont immenses ! Pas moins de 40 transformations (Quaternion Square Root, Complex Hyperbolic Sine, loxodrome…) déformables à leur tour par 23 générateurs fractals !

On peut aussi lancer des préréglages avec le bouton « Edit Generators ». C’est ainsi qu’en choisissant « Medusa » (une combinaison des algorithmes « Trilobites », « Scale » et « Translation »), j’ai obtenu ces créatures marines encore non répertoriées…

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En fait, il s’agit d’une toute nouvelle façon de créer des fractales qui fonctionne par un empilement de fonctions descendantes, un peu à la manière de World Machine ou des Expressions dans Cinema 4D…

Bref : cette nouvelle version est une perle et on aime ! 😉