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Fractales : de glace, d’eau et de terre

Dans le monde des fractalistes, il y a deux écoles : les « purs et durs », le plus souvent des amateurs, qui maîtrisent parfaitement un logiciel et s’y cantonnent. Pour eux, tout doit être créé dans le logiciel en question (on se demande bien pourquoi ?) et la simple idée de corriger le contraste ou d’ajouter du texte avec un autre logiciel leur donne des boutons.

Et puis les autres, les « composites », pour qui seul le résultat compte et pour qui les logiciels ne sont que des outils pour arriver à l’œuvre finale. Après tout, qui se préoccupe de la marque du vernis et de la forme du pinceau utilisé quand il achète un tableau ?

Bien que spécialiste des fractales, je me range dans cette deuxième catégorie et n’hésite pas à utiliser la « matière brute » de certaines fractales comme base dans des logiciels de 3D par exemple pour créer d’autres effets.

Hiver

C’est ainsi que j’ai ressorti des cartons (saison oblige) quelques tentatives de création de cristaux de neige (fractals, naturellement fractals…) avec JWildfire. Projet que j’avais ensuite christianisé en vitraux de cathédrales…

    

Pas folichon, raison pour laquelle je l’avais laissé fondre, ce flocon. Avant de réaliser qu’en niveau de gris, cette fractale pouvait constituer une « heigh map » intéressante. Rappelons qu’il s’agit d’un procédé utilisé dans les logiciels 3D pour créer des reliefs à partir d’une image en échelle de gris…

J’ai commencé par appliquer l’image sur un plan, qui constitue notre sol gelé. Puis sur une sphère en projection cubique (rien à voir avec la quadrature du cercle). Enfin, j’ai appliqué la même texture en niveau de gris mais cette fois dans le canal « déplacement » ce qui a transformé la sphère en ce solide curieux qui n’est pas sans rappeler quelque Mandelbulb, radiolaires et autres grains de pollen.

Exploration

Bon, évidemment, quelqu’un a allumé le chauffage et tout à fondu !

J’ai décidé d’utiliser néanmoins cette goutte d’eau (celle qui fait déborder le vase…) comme un autre élément créatif, lui attribuant une transparence, un indice de réfraction et une couleur d’absorption bleue. J’en ai profité pour accentuer le relief de ce Baïkal digital et ajouter un soupçon de profondeur de champ.

Transparence, réfraction : sous certains angles, on voit la glace à travers… C’est bien connu, dès que je vois de l’eau, j’ai envie d’y plonger. Je me suis donc approché prudemment. Pour découvrir les reflets du sol dans la sphère, une anamorphose évoquant furieusement le monde souterrain. La face cachée de la terre…

Les subtils reflets des éclairages de mon studio sur la sphère ne vous auront pas échappés et vous évoqueront sans doute une de ces boules de verre à secouer. Subtil retour à cette période de Noël… Dont acte !

Je n’arrête pas de secouer la boule et c’est tellement délassant que j’en ai fait un tableau : La face cachée de la terre, disponible dans la boutique. Et même un autre, encore plou « pictoural » : Mallorca 😉

Mais alors, par un simple déplacement de la sphère sur le motif du sol, on obtiendrait par ce procédé toute une variété de paysages souterrains engloutis ? Mais alors il serait très facile d’animer tout çà ! Un petit voyage dans la boule ? Affaire à suivre… 🙂

Publié le Déc 24, 2016

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