Se tirer des balles de peinture « en pleine gueule » n’a, à priori, rien de divertissant. Et pourtant ! Le Paintball est un sport haut en couleur (je me devais de la faire, celle là…) qui compte de plus en plus d’adeptes dans le monde.

Et pour m’être laisser enfermer au « Laser Game » par mes enfants, je dois dire qu’on se prend vite à ce type de  jeu, y entrainant même femme, famille et voisins, histoire d’assurer sa position de mâle dominant. Bon, c’était il y a quelques années. Je suppose qu’aujourd’hui mon grand fils m’y laisserait pour mort. Pffff…

Mais bref, oui, l’homme est un tueur né ! Alors pourquoi pas à coup de peinture ? C’est plus salissant mais quand même plus loveandpeace que les guerres. Histoire de revisiter aussi Jackson Pollock et autres grands « tâchistes » de l’histoire de l’art… Car je ne doute pas qu’on puisse être créatif en barbouillant un collègue de travail…

Le paintball est un sport arrivé en Europe vers la fin des années 80 qui compte aujourd’hui plusieurs millions de joueurs. Véritable sport de compétition, il a ses adeptes et ses règles.

Nous voilà donc de retour aux piscines à balles, écosystème favori du staphylocoque doré. Nocosome et Gomorrhe…

il faut dire que le Lanceur Paintball a de la gueule : un vrai fusil d’assaut (de peinture). Seau de peinture, quoi… Suivez bon sang !

Bref, de quoi se prendre pour Rambo, sans soucis. A 500 boules quand même…

Du paint et des balls !

Les premiers lanceurs furent utilisés par les éleveurs australiens dans les années 1970 pour marquer le bétail. En réalité, le paintball est né de l’isolement de ces ranchs, qui peuvent occuper des centaines de km², accessibles seulement en 4×4 ou moto, hélicoptère ou avion. La population étant principalement masculine, les lanceurs hypodermiques furent alors utilisés pour s’amuser entre cowboys… Les gérants des exploitations purent même remarquer une baisse des bagarres entre leurs hommes… Oui, l’homme est un tueur :-).

Sous forme de jeu comme on le connaît aujourd’hui, il s’est tout d’abord développé aux États-Unis. Le premier tournoi a été organisé le 27 juin 1981. Il est alors connu sous le nom de National Survival Game aux États-Unis et Skirmish Games en Australie. Mais, dès 1984 il est désigné sous le nom de paintball par les fabricants dans les boutiques de jeux et sport et les supermarchés.

Cette activité est arrivée en Grande-Bretagne à la fin des années 1980 puis en France et dans le reste de l’Europe au début des années 1990, sous l’influence entre autres de séminaires de motivation d’entreprise ou de jeux de rôles grandeur nature. C’est vrai que péter la gueule de ses supérieurs, même à coup de peinture, ça défoule. Comme à l’armée d’ailleurs…

Ces œufs cassés, ces coquilles de couleur m’ont évoqué quelques algorithmes familiers d’Apophysis et je n’ai pas pu m’empêcher de vous proposer cette « vallée des munitions », ce gisement de balles au renouvellement infini. Rêve de paintballeur…

Restez couverts !

Les joueurs sont équipés de lanceurs de billes à air comprimé. Le jeu oppose deux équipes de plusieurs joueurs allant de trois à 7, voire plus. Et donc autant de couleurs de bille. Le but du jeu dépend de la variante considérée. Le plus souvent, il s’agit de protéger un personnage contre les attaquants de l’équipe adverse, ou de ramener un drapeau se trouvant dans le camp adverse, ou encore d’éliminer tous les membres d’une équipe en les marquant. Barbouillons ! C’est de l’art !
Chaque joueur de paintball est équipé du matériel suivant :

• Un lanceur : c’est grâce à lui que les billes sont tirées. Sa capacité peut être illimitée ou pas, selon les variantes de jeux.

• Des billes : fabriquées en gélatine et contenant un liquide colorant. Elles sont faites pour exploser à l’impact sur les combinaisons. Le plus souvent, ce liquide est biodégradable et se lave très facilement.

• Un casque : il est conseillé d’utiliser un casque intégral qui couvre effectivement tout le visage, yeux y compris.

• Une tenue vestimentaire adéquate : souvent, les clubs mettent à disposition des combinaisons adaptées au jeu. Prévoir le baril de lessive. Pour après…

Mais regardez comme ils s’amusent bien ces grands fous :

Je suis invité pour une de ces parties de peinture… Je crois que je vais dire oui. Je prends les rouges !