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Des escargots sur la lune !

En plongée, je me qualifierais de paysagiste. J’apprécie avant tout l’ambiance, la lumière, le relief, l’impression générale. J’aime la pureté de la roche et de l’eau : vieil héritage d’homme des cavernes. La vie marine en général à tendance à m’ennuyer. Et puis, tous ces poissons qui pissent dans l’eau… En photo, je privilégie de même les scènes d’ambiance, plus difficiles à réussir que les photos macro pourtant « plus valorisantes ». La macro ! nous y voilà ! Pour équilibrer un reportage, il faut bien en faire un peu… La question est : Ou s’arrête la macro et ou commence la microscopie ? Ceci pour polémiquer gentiment avec les fanas des nudibranches que j’appelle « escargots » exprès. Na !

De formation scientifique et naturaliste, je ne suis pas totalement ignorant des choses du vivant. Loin de là. Mais en ce qui me concerne, il s’agit de sciences naturelles et non plus de plongée. C’est comme si le fait d’être dans l’eau plaçait un filtre sur mon entendement. Et je n’ai jamais compris qu’on puisse s’arracher les yeux à contempler une bestiole immobile de moins d’un centimètre alors qu’un requin baleine passe dans le bleu, dans votre dos (vécu). A trop regarder les détails on risque de perdre la vue d’ensemble… Et où s’arrêter ? Les nudibranches sont des géants à côté de milliers d’espèces non moins intéressantes : les diatomées dont le microscope m’avait révélé jadis l’architecture incroyable ; le plancton dans toute sa diversité. Et les bactéries ? Imagineriez vous la beauté des bactéries marines ? Et les virus ? Il y en a… Devrons nous demain plonger avec des lunettes binoculaires grossissantes pour ne rien rater ? Combat sans fin avec l’infiniment petit… Bref, tous les goûts sont dans la nature… Alors pour les « macro-fans » voici une vision qu’on croirait tirée des premières photos de la Lune lors des mission Apollo. 3 nudibranches (taille réelle 1,5cm !) Hypslodoris Coelestis orsinii sur une éponge grise « officinalis » (celle des « pêcheurs d’éponges »)… Site « Les Farillons » sur la façade est de l’île Maïre.

Vous voulez faire cette plongée (et beaucoup d’autres) ? : Les Goudes Centre de Loisirs.

Publié le Juil 29, 2008

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6 Commentaires

  1. Corinne

    J’ai beau être une adepte des nudibrancheries, entre une limace de mer et un requin-baleine, je choisis la grosse bête… Si, si!!! Est-ce Marie-Ange qui a raté le bon gros géant qui passait dans son dos?
    😆

    Je rentre tout juste de Bali, où j’ai terminé mon périple à Lembogan. Difficile de faire de la macro, avec les courants furieux du coin. J’ai fini par apprécier les joies des dérivantes et appris à gérer le suspense insoutenable de l’attente du mola-mola dans le bleu…
    😉

    Du coup, contrainte de renoncer à flashouiller le petit, j’ai décollé le nez de mon appareil, et ainsi appris à mieux savourer l’ambiance… Ce qui ne m’empêche pas de rester une mordue des « escargots ». Un « truc de filles », oui, je sais.
    🙄

    Réponse
  2. Francis Le Guen

    Bonjour Corinne !
    Naon, ce n’est pas MA. Je ne vous dirais pas qui c’est. Mais c’est une situation assez courante, qui me fait toujours « goguenarder »…
    Je me souviens des courants de Bali : c’est du lourd ! Mais moi, je n’ai pas eu le levé de Lune… Veinarde ! Ca doit être un moment fort.
    Mais j’ai appris qu’il y a plein de poissons Lune ici, dans les îles de Marseille. J’attends juste le moment…
    Bon palier de retour !

    Réponse
  3. Corinne

    Oui, les courants là-bas, ça a été une bonne expérience, pour moi, qui suis plutôt du genre plongeur « flaneuse » (qui est le goguenard qui a dit « paresseuse »?).
    😆

    Les poissons-lunes, on en trouve en Manche, aussi, paraît-il. Se trouver soudain face à une énorme bestiole balinaise qui vous fixe de son œil tout rond, c’est une sacrée émotion, en effet. Le souvenir de cette belle rencontre sous-marine devrait m’aider à accomplir le palier de retour…

    😉

    À bientôt!

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  4. Anthony

    Salut Fran6,
    les poissons lune on peut en voir souvent dans les calanques. Mercredi dernier j’en ai vu 3 dans la matinée (je patrouille dans les calanques, c’est en partie mon boulot l’été). Là je crois que c’est la fin de la saison des mola mola… je pense qu’ils vont plus profond après. Je me rappelle j’en avais vu un en plongée sur le Liban aussi, il était couché dessus… c’est à ce moment là qu’en formation N1, je suis descendu à 29m… qui s’était transformé en 25 sur mon carnet à la demande de mon moniteur… LOL
    Sinon, en parlant de grosse bête, j’ai vu un peau bleu (requin bleu, prionace glauca) l’année derniere en aout, entre En-vau et Sugiton, à environ 30m du bord… il mesurait environ 1.20m, j’étais comme un fou (suis passionné par les requins), mais le temps que je cherche l’appareil photo dans mon sac, il avait disparu… C’était quand même un super moment!

    Excellente cette photo avec les doris sur la lune… 🙂

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  5. Anthony

    Salut,
    je déterre ce post bien trop seul dans son coin, suis retombé dessus lors d’une petite recherche naturaliste comme je les aime…
    Une petite correction… (oui je sais je suis chiant !  :lol:)… ce beau petit doris autrefois appelé ainsi est en réalité Hypselodoris orsinii. C’est une horreur pour s’y retrouver les nudibranches, ça a souvent changé de nom, mais là ça a l’air de s’être calmé. LOL. Tiens d’ailleurs dans le prochain Chercheurs d’eau, j’ai choisi les limaces de mer comme sujet bio… A paraître au festival !
    A+ !

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    • Francis Le Guen

      Merci au spécialiste ! C’est corrigé « à la blog » c’est à dire barré.

      Réponse

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