Tous les jours, je visite le site de la NASA dédié à la mission qui nous offre presque en temps réel les images envoyées de Mars par le robot Curiosity.
En temps qu’explorateur de grottes et passionné de sciences de la Terre, je ne pouvais pas manquer ces vues d’un autre monde.
A partir des données brutes (RAW) dont voilà un exemple ci-contre, je me suis amusé à reconstituer ce petit panorama de la « planète rouge » situé dans le champ de vision du robot. Un désert assez comparable à certains paysages de la terre si ce n’est qu’il est froid et que les reliefs sont démesurés : les montagnes au loin culminent à 6000m au dessus du cratère !Sans compter l’ambiance inhabituelle pour un humain. En effet, les conditions d’éclairage sont très différentes de celles rencontrées sur Terre tant en intensité qu’à cause du spectre présentant une forte dominante jaune. Les images non traitées semblent ainsi peu contrastées et assez monotones, une ambiance presque « sous-marine », à la couleur près…
Partons en exploration…
Pour que votre visite soit plus gratifiante, j’ai un peu retravaillé et découpé l’image en petits morceaux : cliquez, glissez, explorez ! 😉
On voit très bien l’action d’une érosion aquatique dans les vallées au loin. Et le premier plan ressemble vraiment à un lac asséché… Combien de découvertes en perspective quand le robot va se mettre en mouvement ?
En partie abrutis par la chaleur des plages et les vociférations des commentateurs sportifs des JO, on ne mesure pas toujours l’exploit que représente cette mission et les extraordinaires visions qu’elle va nous offrir…
Amarsissage…
Commençons par le film de la descente, magnifiquement mis en scène avec After Effects…
Pas de Windows sur Mars !
Avec un rien de mauvais esprit, je m’interrogeais sur le système d’exploitation de l’informatique embarquée sur Curiosity, me doutant qu’il ne s’agissait pas de Windows 8. Henry Meilhac, notre fidèle lecteur, m’envoyait aussitôt les spécifications de ce « vieux G3 » : le processeur est un PowerPC 750 d’IBM et Motorola, appelé G3 chez Apple. Sur le robot, il fonctionne à une fréquence d’horloge de 200 MHz, largement suffisant pour ce qu’il doit faire. La carte mère embarque 256 Mo de RAM et 2 Go de mémoire flash pour stocker les photos, les vidéos et autres données scientifiques avant de les transmettre à la Terre.L’ordinateur lui même est un RAD750, éprouvé dans de nombreuses missions spatiales. Il est protégé des radiations par son boîtier qui résiste jusqu’à 1 000 Gray et à des températures de – 55 °C à 70 °C. Pour des raisons de redondance, un second RAD750 est embarqué. Côté logiciel, Curiosity fonctionne avec VxWorks, développé par Wind River Systems et racheté par Intel. Ce système d’exploitation en temps réel est utilisé par beaucoup de systèmes embarqués : il fonctionne ! Lui…
Mars de synthèse
Ce billet était l’occasion rêvée de recycler quelques-unes de mes vieilles images de Mars faites sur Terragen à partir des fichiers altimétriques originaux des diverses sondes… Ici les rives du canyon géant Valles Marineris…
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Et ci dessous, mon interprétation de l’arrivée de taïkonautes chinois au dessus du même canyon. Bon, OK, j’avais à l’époque un peu forcé sur les étoiles… 🙂
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On reste branchés (Curiosity à un compte twitter…), à la découverte de la Planète Rouge ! En attendant, ne roulez pas trop vite…
La Nasa veut envoyer des astronautes sur Mars, mais pas avant 2030. Et voilà qu’une start-up néerlandaise (MarsOne) a décidé de le faire plus tôt : 2023 !
Sélection des candidats dés 2013… Et le tout sous l’oeil des caméras, genre télé-réalité Marsecret Story ! Sont fous ces Terriens 😉
http://www.lefigaro.fr/societes/2012/08/13/20005-20120813ARTFIG00380-objectif-mars-des-hommes-sur-la-planete-rouge-en-2023.php
Pour une fois que ce genre d’émission servira à quelques chose… Pourquoi pas ?
Pour une fois, je regarderai peut-être ce genre d’émission, pourquoi pas ? 😉
Beau travail de rawisation Francis ! Peut-être un contrat en vue avec la Nasa ?
Ah çà ! C’est quand ils veulent… 🙂