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Croisière en mer rouge sur l’Exocet

Je suis en Égypte (enfin, c’était avant les Philippines et avant Oman. Faut suivre…). Précisons tout de suite que nous n’avons pas été inquiétés lors du voyage et du séjour. L’agitation présente dans deux villes d’Égypte ne devrait pas conduire à boycotter cette destination qui reste toujours le plus beau rapport qualité/prix qui soit pour la plongée…

Hurghada

 

hurghada

 

 

Me voilà donc sur la Marina d’Hurghada. Invité par Serge Kalamian, le boss de Diving Attitude, j’ai la chance de faire partie d’une croisière nord sur l’Exocet, peut être le plus beau bateau de croisière plongée de la région et qui, en tout cas, a les faveurs de mon compère Manuel Lewin de Scuba People, ce qui vaut diplôme. Me voilà donc plus ou moins enrôlé de force sur ce rafiot, à l’ambiance franchement morose…

exocet

 

kalamian

 

Embarquement immédiat pour Tiran, Ras Mohamed et les autres… Tout de suite le rythme s’installe : 6 repas par jours (au moins) et 3 ou 4 plongées. Dans la joie et la bonne humeur, l’ivresse de surface et de profondeur… Et donc une ample moisson de photos récoltées, et ce jusqu’aux paliers, l’occasion de saisir des situations qui prêtent à sous titres. Et je ne résiste naturellement pas au plaisir de republier ici ce désopilant roman photo, toujours d’excellent gout…

pan

chaise

preservatif

cheval

combien-de-doigts

jacopo

Après ce petit divertissement « à la Tumblr« , qui ne saurait rendre compte des véritables scènes de débauche dont j’ai été témoin (le soir…), passons au vif du sujet.

L’affaire du peignoir

Exocet Diving Attitude Bon, je ne vais pas vous refaire le énième reportage sur la Mer Rouge. Vous vanter ses eaux transparentes, sa faune fixée exubérante, ses poissons en nuages : tout le monde les a ! Ce qui fait la différence c’est le bateau de croisière qui vous accueille et son équipage.

Celui qui vous permet de plonger par tous les temps, sans vous retrouver en panne d’air, drossé sur le corail, même au prix de plongées commando : « 15′ sur l’épave du Giannis D, pas plus, après on file main gauche le long du tombant jusqu’à l’autre côté du récif pour la récupération… »

Ce bateau qui sait se faire oublier tout en vous amenant juste devant les tombants de Ras Mohamed. Que ce soit la charmante Caroline et le sémillant Aurélien, nos moniteurs ou les marins : on à affaire à des pros. Il faut dire que Serge a vu les choses en grand : l’Exocet est une base de plongée flottante de haut niveau technique, parfaitement fonctionnelle, dans un écrin de luxe et d’attentions. Avec une foule de détails pour vous faciliter la vie. Je ne retiendrais à ce titre que les peignoirs. Accessoires cruciaux !

En effet, la pratique de la plongée requiert de se mettre dans l’eau souvent. Ce qui a pour corollaire qu’on est tout mouillé et dégoulinant. D’eau salée. Il faut donc rincer et sécher. Par ailleurs, la pratique de la pudeur ordinaire requiert de ne pas se balader les balles à l’air. Quel dilemme que ces rinçages, rhabillages, déculottages, slipdebinage, où est ma serviette ?… Enfin, dans un bateau, il existe une zone humide et une zone sèche. Et gare au sagouin qui se promènerait sur les planchers de marqueterie en dégoulinant des deux ailerons comme le manchot qu’il est !

Voici donc le « flux d’apoilitude » que j’ai rapidement adopté, tirant parti à plein des facilités (et des horaires de l’Exocet).

Ra5h réveil ! La cloche à sonné. Je passe directement du lit au peignoir et monte sur le pont. Premier petit déjeuner « léger » (pizzas, gâteaux, etc). Check matos au pont inférieur. Briefing. Habillage. Et c’est là que je suis fort !

Toujours en peignoir, je trouve à sa place dans la penderie du pont mon slip de bain que j’enfile à l’aide de la complice protection du peignoir que j’accroche ensuite sur son cintre numéroté. Je suis prêt. Le temps d’enfiler combinaison et colifichets.

Sublime plongée. Sortie d’eau. On vous porte presque. Les bacs de rinçage apparaissent au bout des bras. C’est un ballet.

Giannis-D-2A peine ôtée, la 3mm est crucifiée sur son cintre de séchage et je me dirige en slip, à petits pas sereins vers la penderie où j’enfile le peignoir impérial tout en me délestant du slip par le bas. 6h30, petit déjeuner (dans la salle « sèche »). En peignoir !!! Certains se rajoutent des allées et venues, des coursives, des clés, des dépôts de fringues un peu partout… Renouons avec la simplicité : tous en peignoirs, ça fait curistes !

Ensuite, sieste. Un escalier à descendre. Les draps remplacent le peignoir. La cloche à sonné ! Peignoir ! Deuxième plongée ! Déjeuner. Et ainsi de suite… Et jusqu’au bout de la nuit. Vous intercalez quelques petites douches (peignoir) : vous voyez le temps gagné, la sérénité ?

Évidemment, je suis vite devenu sur ce bateau « l’homme au peignoir », objet de gentilles moqueries et d’accusations déloyales concernant de prétendus attentats à la pudeur. Sous prétexte qu’un matin, occupé à ramasser je ne sais quoi au sol au prix d’une improbable génuflexion le peignoir se serait ouvert devant Manu hilare qui « aurait vu » des attributs surdimensionnés en jaillir et toucher presque le pont ! Mais il avait beaucoup bu la veille. Il voyait encore double…

Je ne sais pas ce qui motive ce véritable culte voué à mes testicules, comme en témoigne ce triste bêtisier tourné à Oman, mais c’est un fait que la taille de mes gonades a été très exagérée…

Et que la pudeur a été sauve tout au long de cette croisière. Encore que ma voisine de banc, professeur d’anglais de son état, m’avouait timidement sur la fin du séjour que parfois, au gré de mes mouvements, elle entrevoyait des béances vertigineuses… Passons. Toujours est-il que ce peignoir, qui m’a été remis solennellement par le capitaine avec tous les honneurs dus à mon rang, je l’ai gardé ! 🙂

Ça n’arrive pas qu’aux autres…

L’un des attraits de l’Exocet est son parc de scooters. Et ce ne sont pas des vibromasseurs à baignoire ! Ça tracte, et fort… Serge Kalamian a développé une manière unique de s’en servir, tirant le meilleur parti de l’hydrodynamique. Coincée entre les jambes, la torpille est manipulée avec les pieds ! Ajoutez à cela un équipement minimum et des torsions du corps pour se diriger : il faut avouer que le résultat est bluffant et renouvelle totalement les sensations en plongée.

scooter

Et de vouloir faire des émules… Lewin se laisse tenter, virevolte, fait le beau. Jusqu’à ce que Serge ne l’emmène à pleine vitesse dans le ventre de l’épave pour ressortir en sang, lacéré par les tôles coupantes. Néanmoins, j’avais réussi à me laisser convaincre. Avec le scooter en tenue traditionnelle (pas rectale).

Une belle plongée est prévue. Hubert Lacour (de Plongimage) et Manuel Lewin filent en tête. Nous suivons de près avec Serge qui joue les électrons libres et virevolte dans les bancs de poissons. Pleine vitesse. Mes deux compères volent dans le noir, devant. J’ai dépassé les 25 mètres. Soudain, plus d’air ! Je commence la remontée en apnée, en regardant mon mano : zéro… Malédiction ! 🙂

Et je me trouvais fort dépourvu quand la panne d’air fut venue… C’est alors que je vois débouler Serge dans le plus simple appareil, littéralement poussé au cul par son propulseur. Pas d’octopus. En matière de simplicité, j’ai bien peur que cet homme là n’ai plus que le slip à enlever, désormais. Toujours est-il que nous pratiquons un échange d’embout « à l’ancienne » très académique et que je rejoins la surface sans encombres.

Que s’est-il donc passé ? On le sait, comme je l’ai chanté ici et là : « Je n’aime pas le nitrox ! ». Donc, pas question de me parjurer et de me jeter tout de suite sur les appétissantes bouteilles jaunes et vertes. Je plongerais à l’air ! Jusqu’à ce que je comprenne qu’une de ces bouteilles en sautoir fasse de vous un « plongeur Tek » et vous permette de dépasser allégrement la sacro sainte limite de la plongée en Mer Rouge à moins trente mètres. Dans les 40, 50… Et plus. N’est ce pas Hubert ? C’était donc çà ! 🙂

Quoiqu’il en soit, cette abondance de types de mélanges à bord demande que chacun vérifie son taux d’oxygène avant de plonger pour éviter les méprises. Petit cafouillage au départ. Ma 15 l d’air est vide. On en change. Je contrôle qu’il s’agit bien d’air (et pas de nitrox) et du coup oublie de regarder le mano. Or c’était la même bouteille. Presque vide…

Allez, vous les attendiez, les voilà : les photos ! On a bien travaillé. On est très contents. Quelques unes d’entre elles sont en vente à la Boutique.

Et vous quelle est votre préférée ?

Carolina Desîles et Aurélien Castellarnau

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Publié le Jan 21, 2014

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9 Commentaires

  1. Anthony LEYDET

    T’inquiète pas Francis, le coup du peignoir, c’est pas sorti des Bouches-du-Rhône (comme on dit !) 😉
    Top ce roman-photo !
    Allez hop… pour moi l’Exocet c’est en juin !!!

    Réponse
      • Anthony LEYDET

        Oui et apparemment ils t’attendent au minimum avec la moustache 😉

        Réponse
  2. Patrice Martin

    J’adooore le roman-photos, il est top. Encore encore…

    Réponse
    • Francis Le Guen

      Heureux qu’il vous plaise 🙂 Encore ?… Il faut que je regarde ce que j’ai sur Oman…

      Réponse
  3. Karen

    J’adore !! Ça fait du bien de rire… le fameux peignoir, entre autres.
    J’ai déjà vu pas mal d’infos sur ce bateau qui a effectivement tout pour plaire et passer de super moments !!
    Merci pour le descriptif « en live » et ça me rassure côté Nitrox (c’est pas mon truc non plus) pourtant loin, très loin d’avoir autant de plongées que vous mais bon ce n’est que votre métier, trop dur …….LOL
    Continuez à nous faire voyager, merci !!!!

    Réponse
    • Francis Le Guen

      Merci Karen !
      Cela fait plaisir d’avoir quelques commentaires sur un blog totalement phagocyté par l’ogre Facebook, le super blog rentable du para rouquin Zuchy qui absorbe tous les autres…

      Réponse
  4. Rossier

    Faut en faire un ouvrage, un carnet de plongée de tous ces gags , comme sur la vidéo postée hier sur la page Facebook…

    ça se lit comme un délice, fluide et coulant comme du petit lait ..bref un régal à lire , le sourire , voir le rire aux lèvres ..

    Pensez y mon cher Francis 🙂

    Réponse
  5. Anaïs

    Waou, même 2 ans après ton petit reportage n’a pas pris une ride !

    toujours d’actualité, léger, et comique à souhaits.

    Bref, un régal de te lire 🙂

    Réponse

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