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Carnets d’Expédition : Quand rêvent les Moaïs

logo_thalassaA l’occasion de la rediffusion de la série chaque mercredi sur Planète Thalassa, je publierais ici chaque lundi le synopsis du film tel que je l’avais écrit et conçu à l’origine. Histoire de vous mettre l’eau à la bouche… Le film est parfois un peu différent de l’histoire originale : Éternel conflit entre rêve d’auteur et contraintes de la production. Originellement écrit en deux épisodes, cette expédition Pacifique a finalement été condensée en un seul film…

Carnets d’expédition Pacifique – Quand rêvent les Moaïs

Première diffusion : mercredi 23 Septembre 2009 à 20h40 – Rediffusions : 27 Septembre 2009 à 16h50 – 02 Octobre 2009 à 19h35 – 03 Octobre 2009 à 16h35 – 07 Octobre 2009 à 21h30 – 08 Octobre 2009 à 19h35

Tiki«En pirogue, avec la seule force du Mana qui régit toute chose, suivant leur bonne étoile et leurs dieux protecteurs, des hommes sans papiers ont jadis défié le bleu dans l’espoir d’autres terres : les Polynésiens… Suivons la piste de ces hommes d’horizon, à travers le Grand Pacifique, à la découverte de ces îles saupoudrées sur les eaux ; les légendes marquisiennes nous y invitent. Au cours de cette nouvelle expédition nous tenterons d’en savoir plus : qui étaient les premiers polynésiens ? Et d’où venaient-ils ? Une histoire commencée il y a plus de 40 000 ans… Un fabuleux voyage dans le temps, qui n’attends plus que vous…»

Nous sommes sur l’île d’Hiva Oa aux Marquises. Francis progresse en forêt sur une piste de roches rouges au milieu des fougères arborescentes… Des ruines apparaissent : entassements de pierre qui rappellent les pyramides d’Amérique Centrale, statues aux yeux proéminents, menaçantes…

«…Les grandes migrations polynésiennes ont débuté ici, des Marquises. Les premiers indigènes étaient déjà là 150 ans avant Jésus Christ et probablement bien avant mais les seules traces qui restent, ce sont ces Tiki de pierre, divinités qui marquent le territoire d’autant de Tapu (l’interdit)…».

On retrouve Francis sur la côte, devant la grande houle du Pacifique, se rapprochant d’un bateau où s’affaire l’équipe. Et nous assistons à un grand numéro de comédie et de mauvaise foi sur les mérites d’un masque par les deux colosses Didier Noirot, chef opérateur sous-marin  et Eric Le Lyonnais, l’un des inventeurs du site… Cap au large vers une mystérieuse construction engloutie… La vague d’étrave se fond dans un travelling sous-marin. Dans l’eau verte de plancton, de gros blocs apparaissent : une construction humaine ! Tandis que les plongeurs fouillent et mesurent, nous apprenons de la voix d’Eric les péripéties de la découverte, illustrées d’images d’objets remontés. Sous l’eau,  l’un des plongeurs exhume soudain ce qui ressemble à une hache précolombienne de pierre polie…

De retour à la pension qui héberge l’équipe, au milieu des arbres à pains dorés par les lampes, l’archéologue Pierre Ottino prépare avec Francis une incursion au centre de l’île. A cheval et à pied, la longue randonnée en forêt devient avec les guides marquisiens une leçon de choses : traversées de rivières où serpentent d’énormes anguilles, arbre empoisonné, patate douce violette à chair orange, originaire d’Amérique du Sud,… Presque entièrement caché par la végétation, l’un des plus vieux monuments des Marquises se révèle, ressemblant étrangement à ceux de l’île de Pâques. Courant d’une gravure verdie à une statue couchée, étranglée de racines, Pierre s’extasie et commente, intarissable sur la civilisation perdue. Et sous ses mots s’anime le paysage : le marae retrouve sa splendeur originelle ; des guerriers au visage tatoué passent dans la lueur des feus ; des visages de lave défilent au Panthéon des Dieux.

Dauphins ElectreRevenus au présent, les deux hommes découvrent un pétroglyphe représentant le dauphin. Te Mau Ouà, autre divinité qui évoque le voyage. Et la caméra s’envole au-dessus des paysages, atteint Nuku Hiva, une carte s’anime, et un banc de dauphins péponocéphales, à l’éternel sourire énigmatique rejoint le commentaire… On retrouve Francis qui rêve devant le hublot de l’avion : de grands canots décorés prennent la mer… Des visages inquiets, pressés autour des feux de bord…

« Qu’est ce qui a bien pu décider ces peuples à braver l’inconnu du Pacifique pour rejoindre des terres hypothétiques ? Sans cartes, sans instruments, entassés dans des «canots de guerre»  avec vivres, animaux, eau douce, feu, femmes et enfants, pendant des semaines… C’est pourtant ainsi qu’ils découvrirent Hawaï, après un périple de plus de 3 500 km. Une distance franchie aujourd’hui… à vol d’oiseau ! »

Le soleil se lève sur un temple dédié à Lono, sur l’île d’Ohahu. Au milieu des ruines, Francis se promène avec la patate douce amenée des Marquises. Comme l’ont fait avant lui les immigrants ici dès l’an 300. On assiste justement à une cérémonie, encore pratiquée aujourd’hui, dédiée au tubercule voyageur. On découvre les similitudes des architectures et des gravures précédemment rencontrées aux Marquises : il s’agit bien du même peuple. Des cartes surgissent des pierres, des dates s’animent… Pendant ce temps, l’équipe est partie filmer les requins d’Oahu. On retrouve Francis sous l’eau avec un scientifique qui a entrepris l’inventaire de la faune sous-marine très particulière de l’archipel. L’occasion de filmer des comportements animaliers très rares. La plongée se termine au milieu des corps dorés des requins qui pullulent autour de l’équipe. Surface… La tête de Francis émerge et la caméra subjective décolle au-dessus de la mer…

«En abordant sur cette île, les premiers Polynésiens virent un nouveau dieu apparaître : celui des volcans…».

Pendant le trajet vers la Grande Ile, la caméra survole le cratère en croissant de Molokini et d’autres volcans actifs, tandis qu’on apprend l’originalité de l’archipel hawaïen. On retrouve l’équipe courbée sous les scaphandres dans un paysage de cendres à peine refroidies. Une crevasse dans le basalte avale les hommes qui se passent le matériel. Nous découvrons une vaste galerie d’obsidienne, coulée de lave refroidie explorée de l’intérieur jusqu’à un lac souterrain phosphorescent, éclaboussant la roche sombre d’éclats de turquoise. Les plongeurs continuent leur randonnée, sous les eaux cette fois, non sans découvrir une nouvelle pièce du puzzle. Bientôt, nous débouchons en pleine mer et planons au-dessus d’un cratère refroidi, saisis par le vertige de la transparence…

Francis nous explique la formation de l’arc Hawaïen et l’existence de volcans sous-marins. En route vers la dernière coulée active du Kilauea… Sous l’eau, dans des craquements de matins du monde, d’énormes boules de lave se refroidissent brusquement et bourgeonnent : nous assistons à la naissance des îles. Mais cet éboulis instable, rougeoyant même sous les eaux, menace à tout moment d’ensevelir les plongeurs… Moments forts : nous aurons eu chaud… Retour à la civilisation. Hawaïan way of life. Que reste-t-il aujourd’hui de ces mythes maoris ? A côté des hôtels de lune de miel et des néons qui font vibrer la nuit tropicale, un pêcheur allume son lamparo. Il raconte… La légende du requin, le vol de la manta… Nous plongeons de nuit dans le grand large, sans repères. Les pinceaux des phares trouent la nuit aquatique où naissent bientôt des étoiles : mille créatures dansantes, couleur d’arc en ciel, aux formes invraisemblables. La dentelle de la mer. Une vie pélagique, encore bien mystérieuse. Un banc de mantas se joint à la danse et nous aide à quitter en douceur Hawaï. Direction : la Nouvelle-Zélande

«Dernière terre conquise par les Polynésiens : Aotearoa «l’île du grand nuage blanc», la Nouvelle Zélande d’aujourd’hui. Ici les anciens guerriers marquisiens sont devenus les maoris…».

Champagne poolL’équipe débarque du matériel lourd, près de Rotorua. Un robot spécialement préparé pour une mission bien particulière. Nous faisons connaissance avec les scientifiques néo-zélandais qui étudient les bactéries extrèmophiles, c’est-à-dire, la vie là où il ne devrait pas y en avoir ! Environnés de gravures maoris, occasion d’évoquer d’autres légendes et points d’histoire, l’équipe procède à des tests du robot dans le lac Taupo. Non sans mal… Mais nous filmons à cette occasion une nouvelle espèce d’éponge d’eau douce benthique.
La caméra survole alors un paysage d’exo-planète : des lacs d’eau bleue, des coulées d’albâtre, des piscines de boues colorées, des explosions de vapeur,… Les fumerolles se dissipent et on découvre un gouffre d’eau verte festonné de banquettes oranges. Métaux lourds, précieux et toxiques… Et l’équipe, toute petite, qui installe la grue sur les berges pour mettre le robot à l’eau. Qu’y a-t-il au fond de ce geyser ? Nul ne le sait : l’eau est à 74°C ! Les maoris l’utilisait déjà pour cuire leurs aliments… Et pourtant, la vie existe sûrement. Nous allons le savoir. Des recherches qui permettent de mieux comprendre le processus de la vie et son éventuelle existence sur d’autres planètes…

«Les maoris n’avaient sans doute pas conscience de l’existence des bactéries. Mais un animal beaucoup plus gros devait faire partie de leur Panthéon de fils de l’Océan. Une créature mythique, venue des abysses longeant la terre sud, entre la glace et le sel : l’Architeuthis, le calmar géant des légendes».

Plusieurs spécimen de grande taille ont été découverts échoués sur la côte sud, au milieu des glaciers et des cascades spectaculaires du pays des fjords. Le mythe prend corps… Avec les spécialistes nous évoquerons ce que l’on sait de cet animal, tout en ébauchant des projets pour un jour parvenir à le filmer. L’équipe se met à l’eau sur le site de la dernière apparition. Sous la surface noire, saturée d’eau douce, un décor oppressant… Des forêts de corail noir se dressent fantomatiques dans les projecteurs. Nous ne trouvons plus nos repères : les espèces sont différentes… Des poissons-éléphants planent plus qu’ils ne nagent et des bribes d’interviews reviennent : «capable d’attaques fulgurantes… un prédateur parfait qui s’attaque même aux cachalots»…

On retrouve Francis dans une forêt luxuriante, inventoriant des traces d’occupation maori. Des fougères s’écartent et on découvre un glacier majestueux, départ d’autres aventures…

«Du feu à la glace, ce grand peuple est allé partout. Mais qui étaient ces guerriers venus s’établir aux Marquises avant d’ensemencer tout le Pacifique ? Et que sont-ils allés faire à l’île de Pâques ? Découvrir ensuite l’Amérique ? Fonder la civilisation précolombienne ? A moins que ce ne soit l’inverse… D’autres mystères, une autre quête : l’objet de notre prochaine expédition».

Itinéraire Pacifique 1

«Polynésie, Hawaï, Nouvelle Zélande,… la soif d’exploration de ces navigateurs d’exception qu’étaient les premiers Marquisiens étonne. Vers l’an 400, ils abordent Rapa Nui : l’île de Pâques. Une île qui allait se révéler un terrible piège. En route pour la suite de ce long mais passionnant voyage…».

Au cours du teaser, on découvre un résumé du cheminement Pacifique des Polynésiens avec des extraits de l’épisode précédent. On retrouve Francis sur un bateau devant une île déchirée par l’écume. Il nous présente Henry Garcia, venu à l’île de Pâques en 1976 en tant que plongeur de l’équipe Cousteau et qui n’en est jamais reparti. Le sortilège de Rapa Nui opère toujours… Sous l’eau transparente, le décor est sauvage : des arches volcaniques composent des flèches baroques où volent des poissons  inconnus. Un tunnel nous amène à une arène de sable où croissent lentement les plus énormes blocs de corail «cerveau de Neptune» qu’il soit possible de voir : plus de dix mètres de diamètre ! Partout à l’aplomb de la falaise s’ouvrent des grottes sous-marines et l’âme du chasseur de trésors enfouie en chacun de nous se réveille. Il est encore possible aujourd’hui de faire des découvertes sur l’île de Pâques. A condition d’explorer ses entrailles…

«Plus que toute autre dans le monde polynésien, l’ïle de Pâques est terre de légendes…».

Sur un travelling sous-marin, on suit  le récit où se mêlent animaux marins et  tabous, jusqu’à un cirque où se dresse la statue engloutie d’un Moai. L’image se fond sur la même statue, à terre. Un haut lieu touristique où on retrouve Francis qui nous résume ce qu’on sait de l’érection de ces colosses. Dans la carrière toute proche du volcan, certaines statues ne sont pas encore détachées du rocher… Le centre de l’île est occupé par un immense cratère à demi rempli d’eau : Orongo. Nous décidons de tenter une plongée pour inventorier les berges. Une première. Ce que nous allons découvrir, ainsi qu’une rencontre imprévue, va réorienter notre enquête vers le monde souterrain de Rapa Nui. Quittant le vent de la surface, nous inventorions un certain nombre d’abris protégés de pierres : un vrai labyrinthe dans lequel ont été trouvés de bien étranges statues. Et une écriture restée longtemps indéchiffrée. Mais Francis est convaincu qu’il faut chercher sur un versant précis de l’île : dans la falaise à pic, des regards d’ombre contemplent l’océan… En rappel, les hommes parviennent à pénétrer dans l’une de ces grottes. Leurs yeux à peine habitués à l’obscurité, ils découvrent qu’ils ne sont pas les premiers… Francis visite le site de Vinapu, dont les pierres jointives ressemblent étrangement à celles de Machu Pichu au Pérou. Il nous explique les deux théories qui s’affrontent concernant le peuplement de la Polynésie : l’origine américaine et asiatique. Les recherches de Thor Heyerdahl sont évoquées et quelques images de la traversée du Pacifique sur un radeau de balsa s’imprime sur les pierres lisses des murs sacrés.

«Les Pascuans ont peut-être découvert l’Amérique d’où ils ont ramené cette même patate douce, mais les précolombiens n’ont pas atteint les île du Pacifique. Des évidences génétiques et linguistiques prouvent que les ancêtres des Polynésiens, les Lapitas, venaient d’Asie. Mais, bien avant d’atteindre les Marquises, ils ont séjourné près de dix siècles dans un paradis terrestre : le royaume de Tonga».

Trou souffleur aux TongaDans l’avion, Francis feuillette des dossiers et ce que l’on sait de la culture Lapita se précise. Des photos s’animent… Au dessus des Tonga, l’avion survole le volcan actif de Kao, Tofua (l’île des mutinés du Bounty) et les splendeurs coralliennes des îles Ha’Apaï. Nous atterrissons sur l’île de Vava’u, l’île haute la plus au nord, et découvrons la Polynésie originelle : les plumes et les perles ne sont pas synthétiques et la candeur des indigènes bien réelle. Deux visions du monde… Un arc mégalithique, la «Stonehenge du Pacifique», prouve la puissance des croyances d’alors. Au cours d’une cérémonie de bienvenue, l’équipe doit sacrifier au rituel du Kava, une infusion de racines terriblement amère mais qui permet de tutoyer les anges. Les langues se délient. Sous les étoiles, le récit polynésien de la Création du Monde résonne comme un chant puissant, venu du fond des âges. Le chef de clan nous accorde finalement les autorisations d’explorer sur son territoire. Il sait que nous sommes venus chercher des grottes et nous informe simplement des anciens tabous attachés à certaines d’entre elles… Superstitions ? Nous n’allions pas tarder à le savoir…

Au lever du soleil, nous embarquons à bord d’un superbe navire venu des Fidji et retrouvons Marc et «Bobo», nos spéléonautes, avec tout le matériel. L’objectif est d’inventorier  les grottes sous-marines de l’île et d’en pousser l’exploration. Qui sait si une «grotte Cosquer du Pacifique» n’attends pas derrière son voile d’obscurité ? Le bateau se dirige vers les îles Kitu et Tu’Ungasika qui ressemblent à des dents de requins géantes, coiffées de jungle. A bord, on parle calcaire : la nature de la roche permet d’espérer la présence de réseaux souterrains noyés. Peut-être aussi de l’eau douce. On découvre à cette occasion le matériel particulier nécessaire à l’exploration des grottes, la personnalité des deux explorateurs marseillais et les liens qui les unissent à Francis : on sent que des aventures communes, parfois très fortes, ont été vécues…

Au bord de la fosse des TongaSous la surface, des perspectives vertigineuses se révèlent dans l’eau cristalline : falaises bleues qui mènent aux abysses, couloirs de pierre comme rongée d’acide, canyons vertigineux… Les plongeurs s’insinuent dans une galerie qui s’élargit… Les premières stalactites ! Nous sommes bien dans un réseau creusé par les eaux douces et noyé par la mer lors de la fonte des derniers glaciers. Ici, jadis, on allait à pied sec. Dans une rotonde, des milliers de poissons transparents pulsent comme le cœur de verre d’un corps minéral… Une cheminée remonte jusqu’à l’air libre, mais la galerie est en cul de sac. Au fond, un aileron, puis deux surgissent de l’eau noire… La grotte se réveille et les plongeurs découvrent qu’elle appartient aux requins ! Au fil des jours, la cartographie 3D des réseaux noyés se précise sur les écrans d’ordinateur. Avec de beaux échanges verbaux entre les membres de l’équipe, penchés sur les moniteurs. Tandis que notre plongeur-naturaliste se garde bien de quitter la lumière du jour, trop heureux qu’il est de sa collecte diurne d’ascidies, des organismes contenant des molécules très puissantes utiles pour la création de médicaments, nos spéléos fuient les poissons dès qu’ils le peuvent, aspirés à l’intérieur de la montagne par la promesse d’une galerie mystérieuse… Ils ont découvert une arrivée d’eau douce. Une plongée longue et profonde se prépare… Francis les accompagne pour faire un prélèvement d’eau dans la galerie. Les salles obscures que nous traversons alors défient l’imagination : des palmeraies d’albâtre défilent à la lueur des phares, dans d’immenses volumes souterrains couleur d’émeraude… Couchés sur leurs propulseurs sous-marins, les spéléonautes disparaissent au détour d’une galerie. Leurs dernières bulles visibles courent sous les voûtes à la recherche d’une surface improbable dans cet étau de roche. A présent, ils sont aussi seuls que s’ils étaient sur la Lune… Après plusieurs heures, une première de plus à leur actif, ils émergent et racontent… Des images de la caméra embarquée apparaissent : mondes bleus d’outre-Terre, fil d’Ariane déroulé ici pour la première fois…

Dernière plongée avant de quitter les «îles hautes» : Et c’est la découverte, minime certes, mais tellement symbolique… Cap sur le groupe de Ha’Apaï : Un monde d’atolls pratiquement inexplorés. En route, Francis revient sur la découverte des stalactites et de la variation du niveau des océans. Avec l’aide de la 3D, on comprend qu’au temps des grandes migrations, on pouvait traverser l’Indonésie à pied sec, avant de butter sur la Fosse Océanique… des Tonga ! Une barrière marine qui n’allait pas rester longtemps infranchissable aux Lapitas… on apprend aussi l’existence  des continents disparus Sahul et Sunda et de Wallacea, la mer oubliée… Sur l’île de Lifuka, au milieu d’un champs de fouilles, nous retrouvons un archéologue américain qui vient de découvrir de très anciennes poteries. Toujours, les dessins caractéristiques de cette civilisation. Alors, d’où venaient-ils ? David s’enflamme et nous faisons un formidable saut dans le temps, chez les Austronésiens, tandis que les images fantômes des guerriers disparus envahissent la clairière. Nous remontons le temps à travers la Papouasie, l’Indonésie, les Philippines,… jusqu’à Taïwan, où des poteries Lapita viennent d’être exhumées. Les Polynésiens seraient «made in Taïwan» !

dvd pacifiqueIl est impossible de comprendre cette grande migration avec les cartes d’aujourd’hui : les mers, les continents ont changé au cours de cette longue histoire. Variation du niveau des océans, dérive des continents : un globe terrestre s’anime et devient presque vivant tandis que les flèches des peuples s’enroulent autour, à la faveur de détroits soudain émergés. Des évidences apparaissent.. D’autres questions aussi. La piste des Polynésiens s’achève-t-elle à Taïwan ? Le Moaï rêvait-il de l’Ile Verte ? Où de plus loin encore ? Francis compare des photos anciennes de maoris de Nouvelle Zélande… Plumes, visages : on dirait des indiens d’Amérique du nord ! Qui sait ?

Itinéraire Pacifique 2Juste avant de quitter les atolls vers d’autres destinations, nous croisons un banc de baleines venues se reproduire aux Tonga. Rencontre au milieu du bleu, magie des chanteurs géants. Une baleine s’éloigne du groupe. Nous suivons sa queue-gouvernail dans des volutes de perles…

«Reste à comprendre ce qui à bien pu pousser l’homme à traverser le Grand Océan. Peut être tout simplement ce qui nous anime encore aujourd’hui : l’esprit d’aventure, le goût de l’exploration, une certaine idée de l’ailleurs.»

Publié le Sep 21, 2009

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7 Commentaires

  1. renault

    je n ai aucune question a poser 🙄 car il est a mon gout parfait  😛

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    • Francis Le Guen

      Voilà au moins un commentaire constructif 😆

      Pour la peine, je vous ai rajouté une raie dans les gadgets, après les tortues et les requins 😉

      Réponse
  2. renault

    merci c gentil 😆

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  3. Oliv'

    Salut Francis,
    je viens de terminer ton livre « Les scaphandriers du désert » que j’ai trouvé génial et très très prenant… Une aventure comme peu en vivent (snif !), le tout raconté avec un amour excellent.
    Bravo (mais je ne dois pas être le premier à te le dire) !
    Olivier
    from Energy Trip

    Réponse
    • Francis Le Guen

      De l’amour ? Tu voulais sans doute dire de l’humour ? Enfin, il y a les deux 😉

      Réponse
  4. Oliv'

    oups ! je pensais « amour de l’aventure » et « humour excellent », le mélange a donné ça ! (j’suis un peu fatigué ce matin). 😆
    Bon, ça n’enlève rien à l’intérêt et au plaisir qu’on a à lire ton aventure en tout cas !
    Une question : tu en a commis d’autres (des bouquins) ? 🙂

    Réponse
    • Francis Le Guen

      J’ai écris La Spéléologie aux éditions du Chêne et quelques autres en collaboration. Et j’en ai un nouveau qui s’élabore… Lentement… 😆

      Réponse

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